Joël Soheil-Sarmad aimerait accumuler du temps pour assouvir ses envies de création. (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Joël Soheil-Sarmad aimerait accumuler du temps pour assouvir ses envies de création. (Photo: Andrés Lejona/Maison Moderne)

Joël Soheil-Sarmad, directeur de la société de construction Cogeco, investit uniquement à travers sa société. Pour lui, il rêve de temps pour assouvir ses envies créatives.

Avez-vous une devise par rapport à l’argent?

Joël Soheil-Sarmad. – «’L’argent n’est qu’un outil et en aucun cas un objectif.’ C’est une phrase que j’aime répéter à mes enfants. Elle sous-entend que, forcément, l’argent ne fait pas le bonheur.

Un souvenir du montant de votre premier salaire?

«Engagé en tant que stagiaire, j’ai reçu 2.000 euros brut dans un bureau d’ingénieurs-architectes à Bruxelles. À l’époque, pour Bruxelles, en 1997, il s’agissait d’un salaire important. Comme j’étais retourné habiter chez mes parents, j’avais vu en un mois mon argent de poche décupler. Ça me semblait donc énorme. Je pouvais vraiment me faire plaisir.

Vous en avez profité pour vous offrir quelque chose de spécial?

«Oui, je me suis réservé un voyage d’un mois au Canada. C’était pour moi un rêve de gosse. Je voulais découvrir cette nature, ces grandes étendues, la faune locale et aussi voir des baleines. En fait, l’idée de départ était avant tout de découvrir l’Amérique dans sa version européenne.

Avez-vous encore un rêve irréalisable, faute de moyens?

«Globalement, mes rêves ne sont pas constitués de choses que l’on puisse toujours acheter. Ils visent plutôt certaines activités que je souhaiterais pouvoir pratiquer. J’aimerais, par exemple, pouvoir devenir un très bon menuisier, ou encore détenir ma propre fabrique de vêtements prêt-à-porter. En fait, tout cela se résume à la possibilité d’avoir le temps de réaliser quelque chose de créatif. Par contre, je ne rêve pas d’un jet privé ou d’un yacht…

Y a-t-il un objet dont vous ne pourriez pas vous séparer?

«Un petit briquet très vieux et très moche qui appartenait à ma grand-mère, que j’ai perdue quand j’avais 12 ans. Je le garde dans ma table de nuit et il m’accompagne partout.

Le plus mauvais achat que vous ayez jamais fait?

«Les voitures, c’est le pire des investissements [rires].

Avez-vous des passions coûteuses?

«Non, si ce n’est le bon vin, que j’aime partager avec des amis. Des choses pour lesquelles vous ne regardez pas à la dépense? Quand je suis au restaurant. En plus d’aimer le bon vin, j’aime surtout bien manger. Donc, face à la carte des plats, mon choix ne se fait jamais en fonction des prix affichés. Et ça vaut pour mes enfants. J’estime que quand on se met à table, on peut se permettre certaines libertés.

Un «achat plaisir» récent que vous avez fait?

«Probablement des vêtements. J’aime les vêtements, même si je m’habille très classique: jean, chemise, veston…

Un achat que vous avez estimé trop coûteux, mais que vous ne regrettez pas?

«Notre espace de travail professionnel, au centre de la capitale. Il s’agissait effectivement d’un investissement très important, mais c’est devenu un espace de plaisir. Il offre, à mes collègues et à moi-même, des conditions de travail très confortables. Je n’ai donc aucun regret.

Gardez-vous encore beaucoup d’argent liquide sur vous?

«J’ai toujours avec moi un billet de 50 euros ou deux billets de 20 euros pour pouvoir faire face aux imprévus, tels qu’un enfant qui aurait besoin d’argent pour l’école. Mais jamais plus. Et je paie rarement en liquide.

Investissez-vous de manière importante?

«Oui, mais jamais à titre personnel. Je le fais toujours à travers mon entreprise. Je veux investir dans l’avenir, en infrastructures ou en immobilier professionnel pour le développement de l’entreprise. Il s’agit toujours de plans d’investissement à long terme.»

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de  qui est parue le 27 janvier 2021.

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