Le dynamisme du marché de l'immobilier de bureaux dans la capitale et sa périphérie atteint des sommets ces dernières années. (Photo: David Laudent / archives)

Le dynamisme du marché de l'immobilier de bureaux dans la capitale et sa périphérie atteint des sommets ces dernières années. (Photo: David Laudent / archives)

À en croire un professionnel du BTP, parvenir à louer une grue à la dernière minute au cours des sept prochaines années relèvera de l’exploit. Le reflet d'une demande pour le moins tonique de l’immobilier, qu’il s’agisse de l’immobilier résidentiel ou de bureaux. Boosté notamment par les opportunités liées au tram ou par le développement du Ban de Gasperich, le secteur de l’immobilier de bureaux bat des records. Pour Inowai, «le bilan des trois premiers trimestres dépasse celui de toute l’année 2014», alors que JLL faisait état, en juillet dernier, d’«une disponibilité au plus bas depuis sept ans» dans la capitale et sa périphérie.

Concentrant à elle seule 30,5% des entreprises installées au Grand-Duché, Luxembourg-ville attire toutes les convoitises. Résultat: une offre qui peine à suivre la demande, particulièrement dans le centre-ville, le Kirchberg et le quartier de la gare. Faute de place, la demande se tourne vers les quartiers décentralisés (Gasperich, Cloche d’Or, Howald, Strassen, Hamm et Neudorf) qui voient également leur taux de vacance fondre. À l’heure actuelle, la périphérie de la ville (le Findel, Leudelange) ainsi que Capellen et Windhof sont encore relativement épargnées par le phénomène, le nombre de bureaux vides étant, dans ces zones, le plus élevé.

Mais cela devrait évoluer, puisque selon les prévisions du ministère du Développement durable et des Infrastructures, à l’horizon 2030, le Findel doit voir sa population de salariés croître de 120%, contre 70% pour Howald. Un jeu de l’offre et de la demande qui influe non seulement sur le nombre de mètres carrés disponibles au sein de la capitale et de sa périphérie (138.000 m2 selon JLL et 155.800 m2 pour Inowai), mais aussi sur le prix. Et mathématiquement, la tendance est à la hausse, selon les relevés effectués au cours des 10 dernières années.

Parmi les grands projets qui ont vu le jour en 2015 ou qui sont sur le point d'être inaugurés, notons les nouveaux sièges de KPMG et d’EY au Kirchberg, le bâtiment de la CSSF ou bien encore l’Arendt House. Et les chantiers d’envergure ne manquent pas non plus pour les années à venir. Preuve en est la livraison attendue du Royal20, futur siège de la China Merchants Bank, des bureaux Carrefour ou du projet Lighthouse One au Kirchberg. Tous sont prévus pour 2016.