Le Rehazenter dispose de 73 lits stationnaires et prodigue 600 soins ambulatoires par semaine. (Photo: Shutterstock)

Le Rehazenter dispose de 73 lits stationnaires et prodigue 600 soins ambulatoires par semaine. (Photo: Shutterstock)

Le Centre national de rééducation fonctionnelle et de réadaptation n’a plus de directeur général depuis le 1er septembre. Le conseil d’administration espère trouver son successeur dans les six mois, avec une priorité donnée à un recrutement national.

Depuis le 1er septembre, le Rehazenter, le Centre national de rééducation fonctionnelle et de réadaptation, n’a plus de directeur général, Anja Dekant-Hübner ayant quitté ses fonctions. C’est le directeur administratif et financier Thomas Henkels qui, actuellement, est aussi «directeur général faisant fonction». Une situation évidemment intenable sur le long terme. «Thomas Henkels nous a demandé lui-même à ne pas rester trop longtemps dans cette situation», note, en souriant, Laurent Mertz, président du conseil d’administration. 

La procédure de recrutement vient de débuter. Le CA se laisse six mois pour trouver le bon candidat. «Ce doit être un médecin qui dispose d’une autorisation d’exercer au Luxembourg. Il doit aussi avoir une formation en gestion hospitalière et occuper une fonction dirigeante depuis deux ans au moins. Mais ce ne doit pas nécessairement être un médecin spécialiste en réadaptation ou rééducation, il peut aussi s’agir d’un généraliste», développe Laurent Mertz.

Priorité à un recrutement national

Ce nouveau directeur sera appelé à travailler sur le futur projet d’établissement; celui en cours, qui avait une validité de cinq ans, arrivera à son terme à la fin de cette année. La conception du nouveau a pris un peu de retard de par la vacance du poste de DG, mais aussi à cause de la crise sanitaire. «Le nouveau directeur aura donc l’occasion de mettre sa touche à ce plan, c’est sans doute un élément attractif», souligne le président du CA.

Il devra aussi sans doute réfléchir au futur développement du Rehazenter, qui commence à se sentir à l’étroit dans ses murs. Le personnel compte environ 300 membres, 73 lits stationnaires y sont établis, ainsi que 3 appartements thérapeutiques, tandis que 600 soins ambulatoires y sont prodigués chaque semaine. «On nous reproche souvent de ne pouvoir assez soulager les hôpitaux aigus. Mais notre capacité est limitée. Un séjour dans un lit stationnaire chez nous dure en moyenne 55 jours, contre 7 à 10 jours en hôpital. Nos patients sont là pour de la réadaptation, des soins qui demandent du temps», explique Thomas Henkels.

La crise sanitaire a aussi été un coup de frein aux activités. Désinfection des locaux, utilisation réduite de ceux-ci notamment pour le travail en groupe et manipulations rendues plus délicates avec les gestes barrières à respecter ont été et sont toujours des difficultés réelles. Le futur directeur général devra composer avec cette réalité aussi. Raison, entre autres, pour laquelle le recrutement se concentre avant tout au niveau national. «On voudrait quelqu’un qui connaisse bien le pays, sa structure de soins de santé, le fonctionnement de la sécurité sociale. Quelqu’un qui soit déjà connu dans le paysage luxembourgeois. Voilà pourquoi l’offre de recrutement ne sera pas lancée au niveau international, et pourquoi, à ce stade, du moins, aucun cabinet de chasseur de têtes n’a été mandaté», conclut Laurent Mertz.