Séduit par le potentiel du Luxembourg, Eliran Hagège songe déjà à d'autres ouvertures d'une des enseignes du groupe Monoprix. (Photo: Luc Deflorenne)

Séduit par le potentiel du Luxembourg, Eliran Hagège songe déjà à d'autres ouvertures d'une des enseignes du groupe Monoprix. (Photo: Luc Deflorenne)

M. Hagège, vous inaugurez avec votre associé Jacob Erik Amiel le premier Monoprix du Luxembourg ouvre ce mardi dès 7 heures. Quelle a été la genèse de ce projet?

«J’ai eu l’occasion durant les dernières années de me rendre au Luxembourg pour des besoins professionnels. En observant l’offre commerciale du pays ainsi que la population qui y réside, j’ai été convaincu que l’offre de Monoprix que nous exploitons déjà en France pourrait tout à fait convenir. Le plus grand défi restait à dénicher un espace de vente suffisamment grand et abordable, ce que nous avons fini par trouver rue Fort Bourbon (dans les locaux qu’occupait Alima auparavant, ndlr) sur 1500 m2.

En quoi l’offre de Monoprix vous permettra-t-elle de vous différencier des autres enseignes?

«Notre cœur de cible est clairement les habitants du centre-ville auxquels s’ajoutent les navetteurs qui convergent quotidiennement vers la capitale pour leur travail. Nous voulons donc véritablement nous intégrer dans le centre-ville avec une offre de type marché plutôt que celle des centres commerciaux périphériques. Sur le plan de l’expérience d’achat, nous souhaitons aussi apporter une offre différente, plus fluide, qui a fait le succès de Monoprix en France à tel point que le magasin est un lieu de passage quotidien pour des clients qui habitent dans le centre de Paris. Concernant les produits, notre démarche se place sur le plan de la qualité. Nous recherchons les meilleurs produits, ce qui nous conduit à effectuer des achats de différentes origines à l’international. Cette offre multiculturelle devrait convenir au Luxembourg, combinée à notre gamme bio ainsi qu’aux produits locaux qui font partie intégrante de notre démarche.

Deux ans ont été nécessaires pour vous implanter à Luxembourg-Ville. Est-ce compliqué de lancer une entreprise telle que la vôtre au Grand-Duché?

«Nous n’avons pas rencontré d’obstacle majeur pour parvenir à cette ouverture, qu’il s’agisse des obligations légales ou du dialogue avec les autorités. Je perçois même dans les pays d’une taille telle que celle du Luxembourg l’avantage de pouvoir rapidement côtoyer les autorités qui ont fait preuve d’une disponibilité et d’une gentillesse à notre égard, ce qui n’est pas forcément habituel en France. Cela nous encourage dans la mesure où nous avons opté pour une franchise nationale de Monoprix au Grand-Duché. Nous analysons actuellement la possibilité d’ouvrir une autre enseigne du groupe, Monop’, une épicerie de quartier qui se présente généralement sur une surface de vente de 200 à 600m2.»