«Notre hub est conçu comme le point de convergence pour tous les acteurs de l’écosystème», indique Nasir Zubairi, CEO de la Lhoft. (Photo: Marion Dessard / archives)

«Notre hub est conçu comme le point de convergence pour tous les acteurs de l’écosystème», indique Nasir Zubairi, CEO de la Lhoft. (Photo: Marion Dessard / archives)

Monsieur Zubairi, la Lhoft, une maison pour les fintech ou une rampe de lancement pour ces jeunes pousses?

«La Lhoft est bien plus que cela. C’est une fondation publique-privée, dédiée à la promotion de l’innovation des services financiers au Luxembourg afin de garantir la future compétitivité de ce secteur. Accueillir et héberger des start-up n’est qu’un aspect de notre mission. Notre hub dédié à l’innovation est conçu comme le point de convergence pour tous les acteurs de l’écosystème afin qu’ils se rencontrent, qu’ils échangent, qu’ils créent et qu’ils collaborent. Ce soir, la Lhoft célèbre son inauguration officielle. Cet événement-clé nous permet de réunir tous nos partenaires et nos soutiens, dont des start-up fintech, des VC, des acteurs de la communauté éducative, le régulateur et des membres du gouvernement luxembourgeois afin de mettre en avant la grande connectivité et accessibilité de l’écosystème luxembourgeois.

Lawtech, fintech, regtech... comment le Luxembourg peut-il se positionner dans un contexte dynamique symbolisé par ces termes?

«Le Luxembourg, en sa qualité de premier centre des services financiers dans la zone euro, concentre un grand nombre de forces et d’atouts. C’est un hub de compétences européen et international pour le marché bancaire, pour le marché des capitaux, pour les fonds d’investissement et pour le secteur de l’assurance. C’est le plus grand centre de gestion des fonds en Europe et seulement le second au monde après les États-Unis. Le Luxembourg possède une longue expérience et une réelle expertise dans le domaine de l’innovation. Le pays est d’ailleurs listé dans le top 10 des pays les plus innovants au monde. Si on ajoute à cela un environnement économique stable et ouvert, une grande accessibilité aux dirigeants, au gouvernement, au régulateur ainsi qu’une grande ouverture sur le monde et une culture de l’international, alors vous concentrez un ensemble de raisons pour attirer les start-up fintech.

De plus, il ne faut pas oublier que les start-up fintech en provenance des États-Unis, du Moyen-Orient ou de l’Asie ont au Luxembourg la possibilité de parler en anglais, de s’adresser au régulateur en anglais, de faire du business en anglais et de rédiger les contrats légaux en anglais. Bien que j’utilise ces termes, je n’aime pas spécialement les appellations regtech, lawtech, fundtech, insurtech et même fintech (c’est d’ailleurs pour cela que c’est la Luxembourg House of Financial Technology) car ces termes ont tendance à créer une barrière entre ce qui se fait, ce qui existe et les nouvelles méthodes et technologies. Or, nous devons tous travailler ensemble, aplanir tous les obstacles afin d’aller de l’avant. Nous devons mettre à profit et optimiser les forces et compétences de chaque acteur.  

Quel rôle veut et va jouer la Lhoft dans la promotion de la Place et du pays?

«La Lhoft travaille avec tous les acteurs et parties prenantes de la communauté tels que les associations du secteur financier, Luxembourg for Finance, Luxinnovation, les Luxembourg Trade and Investment Offices et le gouvernement, afin d’aider, de toutes les manières possibles, la promotion du Luxembourg. Une partie de notre travail à la Lhoft est de rassembler et de connecter toutes les ressources disponibles à travers le monde, afin de créer des solutions pour résoudre les problèmes existants et aborder toutes opportunités qui se présentent aux acteurs du secteur financier luxembourgeois. Pour ce faire, notre objectif est de connecter l’écosystème luxembourgeois avec l’écosystème international et de mettre en lumière les capacités d’innovation du Luxembourg et les opportunités que le pays concentre pour les start-up fintech, que ce soit en termes de partenariats ou d’accès à de nouveaux clients.»