Nicolas Schaettel: «La RV aide à la fois les patients et les médecins en contribuant à mieux gérer les douleurs et l’anxiété.» (Photo: DR)

Nicolas Schaettel: «La RV aide à la fois les patients et les médecins en contribuant à mieux gérer les douleurs et l’anxiété.» (Photo: DR)

Comment est né le projet Hypno VR? 

Nicolas Schaettel.- «Hypno VR est née de notre rencontre avec les docteurs Denis Graff et Chloé Chauvin. Tous deux diplômés en hypnose médicale, ils pratiquent l’hypnose en anesthésie depuis plus de 10 ans. Pour ma part, je suis issu de l’univers du digital. J’ai travaillé notamment pour Microsoft et PayPal. Je souhaitais m’engager dans un projet qui ait vraiment du sens et qui ne soit pas de la techno pour de la techno. Avec Hypno VR, nous aidons à la fois les patients et les médecins en contribuant à mieux gérer la douleur et l’anxiété.

Quelles sont les spécificités d’Hypno VR? 

«Il s’agit en fait d’un logiciel qui permet de s’appuyer sur les préférences du patient pour lui proposer un univers favorable à l’entrée en hypnose. Pour cela, nous avons développé trois univers visuels, quatre univers musicaux, deux voix, trois durées différentes et une dizaine de textes hypnotiques. Notre solution constitue un dispositif médical de classe 1, ce qui signifie que pour y avoir accès, le soignant doit disposer d’un compte Hypno VR. Notre offre est en effet exclusivement réservée aux professionnels de santé.  

Quels sont les principaux bénéfices de la réalité virtuelle appliquée à l’hypnose médicale? 

«Amélioration de l’expérience et du confort patient, durée d’hospitalisation réduite, les bénéfices d’une telle solution sont nombreux. Nous cherchons en premier lieu à réduire l’anxiété du patient. Ce stress est un facteur défavorable à la récupération et aux soins. Hypno VR réduit par ailleurs le recours aux produits médicamenteux – et leur lot d’effets secondaires – et favorise une récupération plus rapide.

Pour les soignants, l’hypnose médicale réduit évidemment le risque anesthésique. L’utilisation du dispositif ne nécessite pas d’être formé à l’hypnose, si bien que cela permet un champ d’application plus large et limite la fatigue des hypnothérapeutes.»