«Mon sujet est celui des pensions. Le terme de ‘niche’ est peut-être inapproprié pour ce sujet, puisque les investissements des acteurs du marché des pensions (assureurs, fonds de pension) se comptent en centaines de milliards sur les marchés des capitaux mondiaux.

Toujours est-il que dans le contexte luxembourgo-luxembourgeois du marché des pensions, on peut vraiment parler d’une niche. Les pensions de la sécurité sociale luxembourgeoise ayant souvent un niveau qui est le triple, voire le quintuple de pensions payées dans d’autres pays, les pensions privées ne jouent qu’un rôle accessoire au Luxembourg.

En revanche, je suis convaincu que le développement du marché des pensions transfrontalières peut enfin voir le jour, avec un point d’ancrage luxembourgeois.

Quelle est la genèse du choix de cette niche? Quel a été le déclencheur pour s’y intéresser?

«Devant les déficits et les dettes publiques rampants, les problèmes de financement de la sécurité sociale iront croissant dans l’ensemble des pays développés. La constitution de pensions privées deviendra une nécessité pour la plupart des citoyens européens. Il s’y ajoute que de nombreux expatriés qui vivent dans des pays connaissant des systèmes légaux et réglementaires plus fragiles souhaitent se constituer des pensions dans des juridictions connues pour leur sérieux et leur stabilité.

Les grands acteurs généralistes de la place financière s’intéressent-ils à votre marché? Ne sont-ils pas une menace?

«Le grand charme de la niche des pensions est qu’il s’agit d’un marché suffisamment large permettant une coopération entre de nombreux acteurs: banquiers, assureurs, gestionnaires d’actifs, avocats, fiscalistes et consultants.»

Les inscriptions au 10x6 Finance: le bonheur est dans la niche sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.