Pour Michel Maquil, la microfinance et l’inclusion financière ne sont pas des niches sur le plan mondial. (Photo: DR)

Pour Michel Maquil, la microfinance et l’inclusion financière ne sont pas des niches sur le plan mondial. (Photo: DR)

Monsieur Maquil, en quelques mots, comment définir votre niche?

«A priori, ni la microfinance ni l'inclusion financière ne sont des niches. Ce sont des activités qui se sont développées en réponse au fait que deux milliards et demi d'habitants de la Terre sont exclus des activités financières traditionnelles. Il est alors difficile de parler d'une niche pour des activités qui s'adressent au tiers de l'humanité. À titre d'exemple, le G20 a fait de l'inclusion financière un des piliers de son plan de relance de l'économie mondiale.

Inversement, si on prend en considération l'ensemble des activités de la place financière de Luxembourg, force est de constater que ces activités sont des niches, mais seulement dans certains créneaux (par exemple les fonds qui investissent dans la microfinance). Les autres activités (microfinance et inclusion financière) sont plutôt des niches dans l'aide au développement, voire même dans certaines activités informatiques.

Quelle est la genèse du choix de cette niche? Quel a été le déclencheur pour s'y intéresser?

«Je pense que la genèse est double. D'une part, un souci d'utiliser en les adaptant certaines opérations financières classiques pour aider au développement économique. D'autre part, il y a aussi une demande accrue de produits financiers responsables et éthiques.

Bien sûr, on trouve partout une composante philanthropique. Nombre d'investisseurs s'orientent de plus en plus vers des investissements responsables/éthiques, qui, par ailleurs, présentent même des rendements intéressants.

Les grands acteurs généralistes de la place financière s'intéressent-ils à votre marché? Ne sont-ils pas une menace?

«Pour le moment, l'activité n'est pas encore très développée au plan mondial et les grands acteurs ne s'y intéressent pas au point de constituer une menace. Souvent, ils offrent de tels produits pour satisfaire la demande de clients et moins (voire pas du tout) comme une extension de leur offre de produits.»

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