Monsieur Houtsch, comment la place du CIO a-t-elle évolué ces dernières années?

«Il est vrai que le rôle du CIO a considérablement évolué ces dernières années. En fait le CIO est passé d’un rôle d’implémentation à un rôle bien plus créatif. Il ne s’agit plus que de piloter un département informatique pour subvenir aux demandes du métier. Il y a maintenant une forte composante d’influence vers le métier. Le CIO ne s’occupe plus que de la question du comment, mais influence aussi largement le pourquoi. Il prend souvent de l’initiative pour inspirer le métier et ouvrir les horizons pour que les chefs d’entreprise puissent entrevoir de nouvelles opportunités.

L’IT est un secteur en perpétuelle évolution, depuis longtemps... et l’on a l’impression que le rythme va en s’accélérant. Y a-t-il des grandes ruptures qui s’annoncent et auxquelles il faut déjà se préparer? 

«En effet, plusieurs technologies qui s’annoncent disposent d’un grand potentiel de rupture. Parmi celles-ci nous verrons l’IoT (Internet Of Things) avoir un impact énorme au niveau de nombreuses branches et surtout dans notre vie de tous les jours. Une deuxième technologie qui s’annonce disruptive est l’AI (Artificial Intelligence). De nouveaux algorithmes d’analyse et de prise de décision vont entraîner d’énormes progrès dans de nombreux domaines.

Selon vous, le rôle stratégique du CIO est-il suffisamment reconnu des entreprises au Luxembourg?

«D’après mon expérience, bien que le rôle du CIO soit assez bien reconnu par une majorité d’entreprises, une intégration systématique dans le processus de décision stratégique devra encore se faire davantage. L’impact que l’IT aura sur le métier et les opportunités qu’une bonne prise en compte des nouvelles technologies pourra apporter sont des éléments-clés, et parfois décisifs, au succès d’une entreprise.»

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