Les objectifs de l’IBA sont définis notamment au cours de l’Atelier des territoires. (Photo: GECT Alzette Belval)

Les objectifs de l’IBA sont définis notamment au cours de l’Atelier des territoires. (Photo: GECT Alzette Belval)

La mission de préfiguration de l’IBA Alzette Belval arrive à mi-parcours depuis son lancement le 30 janvier 2020. Cette date symbolique est l’occasion de révéler les réflexions menées et les enjeux déjà identifiés.

L’IBA (Internationale Bauausstellung) est un outil internationalement reconnu qui permet d’intervenir de manière qualitative sur un territoire ciblé, selon un mode d’organisation et de conduite de projets spécifiquement adaptés à ce territoire, sans pour autant se substituer aux structures et compétences existantes. Une IBA a une durée moyenne de 10 ans, aussi, avant de se lancer dans un projet d’aussi grande envergure, il convient de réaliser une phase de préfiguration qui dure environ deux ans. Si l’étude de faisabilité se révèle concluante, l’IBA sera réalisée et permettra de développer des concepts créatifs et innovants dans le domaine de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.

C’est à cette étape de préfiguration qu’est actuellement l’, lancée à l’Université du Luxembourg le 30 janvier 2020. Ces deux années de travail permettent de vérifier un certain nombre de paramètres, qu’ils soient territoriaux, financiers, juridiques, organisationnels ou culturels. Le rapport final synthétisant le travail de la mission de préfiguration est fixé pour la fin de l’année 2021.

À terme, l’objectif est de créer une agglomération transfrontalière et de renforcer la qualité de vie des personnes qui vivent sur ce territoire. L’un des enjeux principaux de cette IBA est d’asseoir le territoire d’Alzette Belval comme un modèle pour la coopération transfrontalière tout en mettant les citoyens au cœur du processus, sans oublier les transitions en cours, qu’elles soient dans l’énergie, l’écologie, la mobilité ou le numérique.

Des intentions communes désormais définies

Au fur et à mesure du travail réalisé, cinq urgences ont été identifiées:

- l’urgence d’un développement urbain et architectural comme outil pour la transition écologique;

- l’urgence du pilotage transfrontalier de projets coopératifs et ouverts;

- l’urgence de production d’un habitat abordable, plus varié, hybride et répondant aux besoins d’un territoire en mutation;

- l’urgence d’une gestion commune et durable des ressources locales;

- la quête du lien: coutures spatiales, implication des habitants et le rapport avec l’histoire.

Afin d’y répondre de manière coordonnée, les partenaires de l’IBA ont fixé leurs ambitions et intentions communes. Cela passera, entre autres, par le développement d’une nouvelle culture en matière d’aménagement du territoire, un territoire qui, bien que centré sur celui du GECT Alzette Belval, s’étend plus largement pour englober l’ensemble vert transfrontalier composé par les côtes du Dogger.

L’IBA se concentre sur le territoire du GECT Alzette Belval, mais s’étend plus largement pour englober l’ensemble vert transfrontalier composé par les côtes du Dogger. (Illustration: GECT Alzette belval)

L’IBA se concentre sur le territoire du GECT Alzette Belval, mais s’étend plus largement pour englober l’ensemble vert transfrontalier composé par les côtes du Dogger. (Illustration: GECT Alzette belval)

Par ailleurs, la coopération est au cœur du processus, qui vise un cadre de vie transfrontalier qualitatif et doit permettre d’intégrer des acteurs locaux tout comme des personnes extérieures au territoire.

De plus, l’IBA vise à une gouvernance durable de ses ressources foncières, aquatiques, forestières, alimentaires et énergétiques dans le respect de la biodiversité locale et à un développement patient du territoire pendant et au-delà du momentum IBA. 

S’appuyant sur ces fondements, une nouvelle culture architecturale et urbanistique ambitieuse, innovante et expérimentale sera appelée à se développer, permettant de nouvelles expériences sociétales.

Entre mai et octobre 2021, les acteurs territoriaux se réunissent au sein de l’Atelier des territoires, qui est une démarche de réflexion collective visant à repenser ce territoire à travers une problématique commune, «Faire territoire: avec quel imaginaire pour Alzette Belval?». Le premier temps fort de cet atelier s’est tenu les 17 et 18 mai derniers. La synthèse des réflexions qui ont pu être menées à cette occasion sera réalisée en juillet et servira à alimenter la préfiguration de la future IBA.