La pétition a recueilli, au 15 juin, 2.292 signatures sur les 4.500 requises pour être discutée dans le cadre d’un débat public à la Chambre. Elle est ouverte jusqu’à la fin du mois de juin. (Photo: Shutterstock)

La pétition a recueilli, au 15 juin, 2.292 signatures sur les 4.500 requises pour être discutée dans le cadre d’un débat public à la Chambre. Elle est ouverte jusqu’à la fin du mois de juin. (Photo: Shutterstock)

Une pétition mise en ligne le 18 mai demande que l’obligation du port du masque pour les enfants à l’école et dans les établissements extrascolaires soit «au minimum assouplie, et idéalement complètement abolie». Elle a déjà récolté plus de 2.290 signatures.

«Nous sommes plusieurs parents d’élèves à l’origine de cette pétition. Nous sommes aujourd’hui inquiets des dommages psychologiques et physiques pour les enfants du port du masque toute la journée à l’école», explique Perrine Pouget, pétitionnaire de la pétition n°1867. Mise en ligne le 18 mai, cette dernière demande que l’obligation du port du masque pour les enfants à l’école et dans les établissements extrascolaires soit «au minimum assouplie, et idéalement complètement abolie» et a recueilli, au 15 juin, 2.292 signatures sur les 4.500 requises pour être discutée dans le cadre d’un débat public à la Chambre.

«Est-ce que nous, adultes, serions capables de le porter pendant plus de neuf heures de manière quasiment ininterrompue comme c’est le cas de certains enfants?», interroge Perrine Pouget. «Cette obligation a été introduite par précaution pour permettre la réouverture des écoles dans un contexte d’urgence et de connaissance limitée du virus Covid-19 au début de la pandémie. Mais la vaccination est désormais largement disponible, les traitements de la maladie sont de plus en plus efficaces, et toutes les études concluent que les enfants sont peu affectés par le virus, et leur contagiosité est faible.»

Fin du port du masque pendant les récréations

Et la mère de trois enfants de citer l’avis rendu ce vendredi par l’Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher, dans lequel l’OKaJu demande aux décideurs politiques que «la disposition du port obligatoire du masque pour les enfants dans les établissements scolaires en fondamental et les structures d’accueil périscolaires soit assouplie, voire abrogée dès que possible et que son opportunité fasse l’objet d’une réelle réévaluation. L’OKaJu craint que cette obligation ne devienne la règle et est particulièrement préoccupé par son impact sur le bien-être et le développement des jeunes enfants», est-il écrit dans cet avis.

Dans , un premier assouplissement a été décidé, avec la modification du paragraphe 16 de l’article 4 qui permet désormais aux enfants de ne plus porter le masque qu’en intérieur. Les enfants peuvent donc tomber le masque pendant la récréation depuis ce lundi 14 juin.

«Nous sommes les porte-parole des enfants»

Tous les pays n’ont pas mis en place l’obligation du port du masque pour les enfants dans les écoles. Au Danemark, par exemple, les classes ont été limitées à 12 élèves pour respecter l’espace entre les tables. Et dans un entretien au Monde publié le 11 juin, Christèle Gras-Le Guen, la présidente de la Société française de pédiatrie, explique qu’il «n’y a pas, actuellement, de raison scientifique de maintenir le masque pour les moins de 11 ans».

«Notre but avec la pétition est de faire émerger le débat», précise, de son côté, Perrine Pouget. «Quand ces mesures vont-elles s’alléger? Les enfants ne sont pas entendus, et nous sommes leur porte-parole.»