Sean Takats dirigera une chaire Pearl sur l’infrastructure pour l’histoire numérique à partir du 1er octobre. (Photo: C2DH)

Sean Takats dirigera une chaire Pearl sur l’infrastructure pour l’histoire numérique à partir du 1er octobre. (Photo: C2DH)

L’Université du Luxembourg a recruté un nouveau chercheur de renommée mondiale: l’Américain Sean Takats dirigera une chaire Pearl sur l’infrastructure pour l’histoire numérique. Il a déjà annoncé vouloir créer une plate-forme de logiciels libres pour historiens.

«La discipline de l’histoire a atteint un point d’inflexion critique: alors que les archives et les chercheurs numérisent leurs artefacts en quantité sans précédent, les historiens se noient dans les preuves historiques. Pourtant, face à ce désordre, des méthodes de science des données émergent qui peuvent aider à démêler cette abondance chaotique. Mon projet vise à libérer ce potentiel», explique le professeur Takats, dans le communiqué de presse de l’Université qui annonce son arrivée à la tête d’une chaire Pearl du Fonds national de la recherche.

«Avec le soutien généreux du FNR et de l’Université du Luxembourg, une équipe d’historiens et de techniciens et moi-même allons concevoir et construire une nouvelle plate-forme de logiciels libres pour historiens. Mon but est de faciliter la sérendipité de la recherche historique traditionnelle, mais dans un environnement numérique, où les historiens peuvent utiliser leur propre expertise pour provoquer des découvertes inattendues et les transformer en arguments historiques persuasifs.»

Le Dharpa et ses deux impacts

Le projet s’appuie sur «les solides assises luxembourgeoises dans le domaine de l’histoire numérique, notamment celles du Centre pour l’histoire contemporaine et numérique. Le projet Dharpa, pour Digital History Advanced Research Projects Accelerator, s’intéresse à l’impact de la technologie sur les recherches historiques et sur l’évolution des fondements méthodologiques de l’histoire.

Sean Takats a acquis une renommée solide dans le domaine de l’histoire numérique et dans le développement de logiciels de recherche. Actuellement au Roy Rosenzweig Center for History and New Media en Virginie (États-Unis), ses intérêts scientifiques convergent vers l’utilisation des technologies digitales au service de la recherche universitaire, en particulier dans le domaine de l’histoire. Il commencera le 1er octobre.