Alors que la troisième semaine de confinement arrive lentement à son terme, le CEO de Luxembourg for Finance (LFF), , dresse en ce qui concerne le secteur financier.
Un bilan relativement encourageant puisque, malgré la déroute des marchés financiers qui ont subi des pertes de plus de 20% et connaissent une forte volatilité, «la situation est relativement calme», observe le principal ambassadeur de la place financière. Il en donne la preuve par de nombreux projets de création de fonds d’investissement qui se poursuivent malgré le confinement.
C’est lent, mais ça tourne
85% à 90% des entreprises du secteur financier travaillent désormais à distance et, là aussi, la situation semble sous contrôle. «Ces entreprises restent toutes opérationnelles et continuent à servir leurs clients afin que les moteurs de l’économie mondiale puissent continuer à tourner, même si c’est à un rythme plus lent», note encore le CEO de LFF.
Un succès qui entraînera un changement de paradigme: une fois la crise terminée, il sera difficile de se défaire des nouvelles méthodes de travail développées, à distance, grâce aux nouveaux outils numériques.
Si le Luxembourg se sort de cette crise sans trop de casse, c’est, selon Nicolas Mackel, grâce à quelques points forts: des banques très bien capitalisées depuis la dernière crise financière et la gestion très prudente des finances publiques du Luxembourg depuis de nombreuses années.
La solidité des finances publiques donne aujourd’hui au pays le répit nécessaire pour faire face aux retombées de la crise du coronavirus grâce à un ensemble massif et sans précédent de mesures de soutien représentant quelque 15% du PIB.
Et tout cela sans mettre en péril le ratio d’endettement du pays. «Notre ratio actuel de dette par rapport au PIB s’élève à 21% et les engagements pris par le gouvernement le maintiendront encore bien en dessous de 30%, soit la moitié de ce que le pacte de stabilité et de croissance avait permis.»
Aucun pays ne peut sauver sa propre économie si tous les autres devaient échouer.
De bons points pour le Luxembourg donc, mais qui doivent aussi permettre une coopération qui doit aller en s’intensifiant au niveau international pour éviter une crise économique d’ampleur mondiale.
«Cette pandémie ignore les frontières et aucun pays ne peut donc la combattre seul, et compte tenu du niveau d’interconnexion, aucun pays ne peut sauver sa propre économie si tous les autres devaient échouer», conclut Nicolas Mackel.