Le Luxembourg était l'invité d'honneur des fêtes de Saint-Nicolas, ce week-end à Nancy. Occasion de remettre quelques points sur les "i". (Photo: compte Twitter du maire de Nancy, Laurent Hénart)

Le Luxembourg était l'invité d'honneur des fêtes de Saint-Nicolas, ce week-end à Nancy. Occasion de remettre quelques points sur les "i". (Photo: compte Twitter du maire de Nancy, Laurent Hénart)

Le Luxembourg invité d'honneur des fêtes de Saint-Nicolas à Nancy, le Premier ministre, Xavier Bettel, a rejeté toute idée d'un jour férié supplémentaire à cette occasion... et répété qu'il préférait le codéveloppement à la rétrocession fiscale, sujet qui divise de l'autre côté de la frontière.

A quoi bon organiser une pétition?

Alors que celle déposée par Elisabeth Gonçalves à la Chambre des députés est ouverte jusqu'au 30 décembre et qu' sur 4.500 nécessaires à une discussion sur le sujet, le Premier ministre, , qu'il n'était pas question d'ajouter une nouvelle journée fériée pour la Saint-Nicolas.

Le Premier ministre a encore une fois rappelé sa position sur le match entre codéveloppement et rétrocession fiscale, qui divise les élus de l'autre côté de la frontière. «Je veux privilégier le codéveloppement, des projets autour du transport, des infrastructures. (...) Dans quelques mois, vous avez des élections municipales en France. Les maires s’excitent et se disent qu’il faut trouver un responsable aux problèmes. Dans quelques mois, ça se calmera et je suis sûr qu’on retrouvera des bases sereines pour des solutions pragmatiques.»

Unesco, protonthérapie, transports: les projets de Nancy

Invité du maire de Nancy, Laurent Hénart, puisque le Luxembourg était l'invité d'honneur des fêtes de la saint Nicolas dans la cité des Ducs cette année, M. Bettel n'a donc pas complètement fermé la hotte. 

,  «nous avons Saint Nicolas en partage et nous marchons ensemble vers le label UNESCO, pour lequel nous sommes candidats de manière conjointe. Au quotidien nous avons la volonté de travailler sur un codéveloppement utile pour les Nancéiens: l’obtention d’une unité de protonthérapie, le label Unesco, nos infrastructures de transports, les coopérations universitaires...»

L'unité de protonthérapie, par exemple, pourrait si l'on en croit le texte du maire de Nancy, être en partie financé par le Luxembourg. Cette technologie futuriste dans le traitement du cancer fait l'objet d'un consensus au sein du Sillon lorrain.

Cette organisation, qui se superpose aux communes, métropoles, regroupements de communes, départements et régions, a validé le principe que cette unité, au service des deux centres hospitaliers régionaux, .

Résolution à venir au Sillon lorrain

Dirigé en ce moment par le maire de Thionville, Pierre Cuny (Les Républicains, droite), le Sillon lorrain était réuni ce lundi après-midi, faute d'avoir pu se mettre d'accord vendredi sur une résolution en faveur du codéveloppement ou d'une rétrocession fiscale à demander au Luxembourg.

Le modèle de cette dernière serait basé sur ce qui existe par exemple entre le canton de Genève: tous les ans, Genève rétrocède la valeur de 3% de la masse salariale des frontaliers français sur une ligne budgétaire du Trésor public à Paris, qui transfère automatiquement cette somme vers les deux départements frontaliers. Lesquels redistribuent cette somme aux communes en fonction du nombre de frontaliers qui se sont inscrites chez elles. 

A cette vision, le Luxembourg défend celle d'un codéveloppement, autrement dit de l'investissement ponctuel directement dans des projets, que ce soit la rénovation du rail vers la France ou la création de park and ride, par exemple.