«Prononcer une peine d’emprisonnement est contre-productif au vu des circonstances de la commission des faits, du contexte et de la personnalité» des prévenus, a considéré l’avocat général, Julien Le Gallo, lors du procès des neuf prévenus jugés mercredi à la Cour d’appel de Metz pour s’être introduits dans la centrale nucléaire de Cattenom en 2017.
Il a requis «300 jours d’amende à 3 euros» contre deux hommes, et «150 jours d’amende à 3 euros» à l’encontre des six prévenus et du directeur de la campagne nucléaire de Greenpeace, Yannick Rousselet. Une peine d’amende de 20.000 euros a été requise contre l’ONG.
En première instance à Thionville en février 2018, les peines allaient de cinq mois de prison avec sursis à deux mois ferme.
EDF a pour sa part réclamé près de 211.000 euros pour le préjudice matériel et économique ainsi que 500.000 euros pour le préjudice moral en raison de «l’atteinte à la crédibilité d’EDF».
Les neuf prévenus encourent cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende pour «intrusion en réunion et avec dégradation dans l’enceinte d’une installation civile abritant des matières nucléaires».