Les jeunes ont voté les six avis et résolutions lors d’une séance virtuelle la semaine dernière. (Photo: Parlement des jeunes)

Les jeunes ont voté les six avis et résolutions lors d’une séance virtuelle la semaine dernière. (Photo: Parlement des jeunes)

Élargissement de l’UE, éducation inclusive, exploration spatiale, mobilité… Le Jugendparlament a adopté six résolutions concrètes lors de sa séance plénière finale.

Malgré une session 2019-2020 forcément perturbée par la crise sanitaire, le Parlement des jeunes n’a pas chômé, et a voté six résolutions et avis lors de sa session plénière finale du 19 septembre dernier.

Les jeunes ont ainsi adopté une résolution sur les lois spatiales, concluant qu’il faut anticiper les difficultés que pourrait engendrer l’exploration minière sur les astéroïdes, prônée par l’initiative Spaceresources.lu. «Une exclusivité temporaire, une organisation avec un rôle de régulateur et la mise en place d’une assurance obligatoire indépendante ne sont que quelques points d’un cadre dont nous aurons besoin dans les années à venir», considère-t-il, appelant à un «cadre mondial qui servira de guide pour les nations, qui permettra la transparence, l’équité et la collaboration, un cadre qui nous unira dans un avenir meilleur pour l’ensemble de l’humanité, et non seulement pour une poignée de privilégiés».

Sur la problématique du logement, les jeunes suggèrent de «réfléchir à une augmentation du budget du ministère du Logement afin de mieux subventionner les promoteurs publics et d’appuyer sur les leviers fiscaux tels que la taxe communale spécifique d’inoccupation ou de non-affectation à la construction ou l’impôt foncier».

L’apprentissage du compromis

Côté mobilité, le Jugendparlament souligne l’importance de réduire le trafic et propose de «lancer des compagnies étrangères telles qu’Uber et recommande l’instauration d’une zone interdite aux automobilistes privés pour soulager la capitale».

La commission éducation a rédigé une résolution contre la «généralisation des élèves, qui négligerait leurs forces et faiblesses» et pour une réforme de la notation. Les jeunes se sont également prononcés pour une sensibilisation des élèves à la dépression et des séances gratuites auprès d’un psychologue afin de déceler la détresse mentale.

Et parfois, les jeunes n’échappent pas aux fragiles compromis négociés par leurs pairs plus âgés, comme dans leur avis sur l’élargissement de l’UE: «La commission des affaires étrangères du Parlement des jeunes s’est penchée sur le sujet et est d’avis que, dans le fond, l’élargissement de l’UE est une évidence, qu’il coïncide avec le ‘projet européen’, et qu’il est donc nécessaire de le poursuivre. Toutefois, la commission est aussi d’avis que l’UE a énormément de problèmes à résoudre avant de s’élargir et qu’il est donc primordial qu’elle stabilise ses bases avant de procéder à son élargissement.»

La plénière a également élu un nouveau bureau exécutif, avec Hugo Da Costa à la présidence, Emma Kandonou à la vice-présidence, Iness Chakir au secrétariat général, et les membres Charel Bollig et Till Winzen.

Le Parlement des jeunes, ouvert à tout jeune âgé de 14 à 24 ans scolarisé au Luxembourg, s’attache autant à créer une culture du débat chez les plus jeunes qu’à interpeller les députés de la Chambre sur les sujets concernant directement les jeunes.