L’approbation d’une participation au pouvoir intervient alors que le parti doit se reconstruire en interne. (Photo: Flickr/SPD)

L’approbation d’une participation au pouvoir intervient alors que le parti doit se reconstruire en interne. (Photo: Flickr/SPD)

Il aura fallu cinq mois pour qu’un nouveau gouvernement se dessine en Allemagne. Dimanche, les membres du parti social-démocrate (SPD) ont validé avec 66,02% la formation d’une nouvelle coalition avec le parti conservateur d’Angela Merkel, la CDU-CSU. Quelque 78,4% des 463.000 membres du SPD ont participé au vote.

Lorsque Martin Schulz avait mené la campagne du SPD et ensuite les négociations avec la CDU-CSU, il avait promis de faire valider in fine la formation d’une coalition après les négociations. Il semblerait que les compromis actés et l’assurance de recevoir des ministères de poids (Affaires étrangères, Finances et Affaires sociales) aient pesé dans la balance face aux membres du parti qui prônaient une cure d’opposition pour se reconstruire. 

Cette nouvelle GroKo («Große Koalition») est en effet caractérisée par un affaiblissement historique des deux partis lors du dernier scrutin. Elle apparaît aussi et avant tout comme un rempart contre le parti populiste Alternative für Deutschland (AFD), qui avait effectué une percée notable aux élections de septembre.

La réussite de la nouvelle GroKo sera à la fois importante pour la situation en Allemagne, mais aussi pour freiner la poussée populiste en Europe.