«Chez nous, un collaborateur n’est pas un numéro, il ou elle fait partie de la famille», explique Sandra Sidon, directrice des ressources humaines chez Oberweis. (Photo: Oberweis)

«Chez nous, un collaborateur n’est pas un numéro, il ou elle fait partie de la famille», explique Sandra Sidon, directrice des ressources humaines chez Oberweis. (Photo: Oberweis)

Madame Sidon, quel est le plus grand défi auquel vous devez faire face au sein de votre entreprise/de votre secteur?

«Un des plus grands défis dans l’artisanat en général, c’est indéniablement le recrutement de jeunes personnes motivées et qualifiées. Les horaires sont atypiques et le travail est physique. Nous constatons en effet que les jeunes ont plus de mal à s’engager dans l’artisanat du fait d’une certaine pénibilité.

C’est une problématique liée au secteur, donc les chambres professionnelles ont un grand rôle à jouer dans la promotion des métiers qui offrent une réelle carrière et des perspectives d’évolution. Ensuite, la société en général doit reconsidérer sa position vis-à-vis de l’artisanat.

Tout le monde n’est pas fait pour faire un travail intellectuel. Les métiers techniques ou manuels peuvent être une belle opportunité. Il faut en faire la promotion à sa juste valeur. Par conséquent, la formation initiale doit être améliorée, afin d’ouvrir une perspective, c’est-à-dire une alternative, à ces jeunes qui intègrent le marché du travail.

Quelles solutions avez-vous trouvées pour y répondre?

«Oberweis travaille sur son image de marque en tant qu’employeur et nous recrutons sur des canaux divers (sites de recrutement, réseaux sociaux et via notre site internet). 

Chez nous, un collaborateur n’est pas un numéro, il ou elle fait partie de la famille. Nous avons une réelle proximité avec tous les salariés et nous pratiquons un management participatif. Personnellement, je trouve que c’est fabuleux d’intégrer une société où l’on fait encore tout à la main, où on voit directement le résultat de son travail. De plus, nous travaillons tous côte à côte avec une famille réellement passionnée, qui met toute son énergie dans l’entreprise, afin de rendre heureux non seulement les clients, mais aussi les salariés.

Quelle incidence cela a-t-il sur votre fonction/votre métier?

«Plus que jamais, on va parler de l’aspect ‘humain’ de notre métier. Nous travaillons avec des êtres humains. Chacun avec son histoire, ses qualités et ses défauts. Les clés de voûte sont la communication, la perspective, l’apprentissage, donner un sentiment de sécurité aux gens et être à l’écoute.

Le monde du travail change, les discussions sont différentes, et l’humain doit trouver sa place là-dedans. Il faut davantage guider, accompagner, afin que ces beaux métiers continuent à apporter de la douceur succulente et délicieuse dans nos vies à tous.»