Pour le LCGB et l’Asti, les exigences linguistiques «risquent de faire de la langue luxembourgeoise un facteur d’exclusion plutôt qu’un facteur d’intégration». (Photo: David Laurent / archives)

Pour le LCGB et l’Asti, les exigences linguistiques «risquent de faire de la langue luxembourgeoise un facteur d’exclusion plutôt qu’un facteur d’intégration». (Photo: David Laurent / archives)

Un consensus politique qui a accouché de «plusieurs avancées timides». La réforme de la loi sur la nationalité, présentée en mars dernier par Félix Braz, engendre un nouvel avis positif, mais sans réel enthousiasme. Comme la Chambre de commerce, le LCGB et l’Asti ont rendu ce lundi leur position sur une réforme perçue principalement comme «une amélioration de la situation actuelle», mais «sans réelles avancées».

Soulignant que le texte était issu d’un «compromis entre partis politiques», les deux organisations évoquent «plusieurs avancées timides» qui permettent à la loi de devenir «plus cohérente et lisible» et donc «plus accessible aux personnes qui souhaitent acquérir la nationalité luxembourgeoise». L’Asti salue particulièrement l’introduction du droit du sol, notamment pour la première génération, tandis que le LCGB maintient sa vision selon laquelle «l’acquisition de la nationalité luxembourgeoise constitue un des instruments vitaux de l’intégration au Grand-Duché». Idem en ce qui concerne la réintroduction de l’attribution de la nationalité par l’option qui réduira les délais «de quelques mois à quelques semaines».

Une vision existe également en ce qui concerne les exigences linguistiques, jugées «trop restrictives» et qui, selon les deux organisations, «risquent de faire de la langue luxembourgeoise un facteur d’exclusion plutôt qu’un facteur d’intégration». LCGB et Asti sont enfin d’avis que la loi devrait également reconnaître «l’importance du trilinguisme» et le consacrer comme «réalité linguistique et sociale du pays».