Le FMI livre des perspectives solides pour la croissance mondiale en 2018 et 2019, mais annonce un ralentissement pour les pays développés à partir de 2020. (Photo: Licence C. C.)

Le FMI livre des perspectives solides pour la croissance mondiale en 2018 et 2019, mais annonce un ralentissement pour les pays développés à partir de 2020. (Photo: Licence C. C.)

2018 et 2019 s’annoncent radieuses en termes de croissance, a une nouvelle fois confirmé le FMI dans son rapport sur les perspectives de l’économie, publié mardi. L’institution prévoit en effet une croissance mondiale de 3,9% pour l’année en cours, comme pour l’année prochaine.

Des chiffres qu’elle avait dévoilés à la veille de l’ouverture du Forum économique mondial de Davos, au mois de janvier, et qui montraient déjà une révision à la hausse de ses prévisions du mois d’octobre.

Les taux de croissance tendront inévitablement vers leurs niveaux plus faibles à long terme.

Fonds monétaire international (FMI)

Mais cette croissance ne devrait pas durer pour tout le monde. Ainsi, les pays développés connaîtront un ralentissement de leur économie à partir de 2020, estime l’institution.

Les perspectives de croissance sont en effet compliquées pour ce groupe, «étant donné le vieillissement de la population et la baisse des progrès attendus de la productivité totale des facteurs», précise le bailleur international. Et d’ajouter: «Par ailleurs, les taux de croissance tendront inévitablement vers leurs niveaux plus faibles à long terme.»

Des «moments difficiles» à prévoir

La situation sera différente pour les pays émergents et en développement. L’évolution du PIB tendra à se «stabiliser», note le FMI. «Les pays qui aujourd’hui peuvent accélérer leur croissance en remettant au travail la main-d’œuvre et les capitaux sous-utilisés atteindront leur pleine capacité», affirme le rapport de l’institution.

«La croissance mondiale s’accélère, mais les conditions favorables ne sont pas éternelles, et il est temps aujourd’hui de se préparer à des moments plus difficiles», conclut Maurice Obstfeld, conseiller économique de l’institution et auteur de l’avant-propos du rapport.

Des chiffres contradictoires pour le Luxembourg

Au sujet du Luxembourg, le FMI se montre toujours aussi optimiste, en prévoyant une croissance de 4,3% en 2018, et de 3,7% en 2019. Durant ces deux années, le chômage va par ailleurs diminuer, prédit le bailleur international, qui annonce un taux de, respectivement, 5,5% et 5,2%. Des prévisions à prendre toutefois avec des pincettes. Le mois dernier, le Statec révélait en effet que la croissance pour 2017 n’avait pas été aussi importante que prévu.

Selon ses premières estimations, celle-ci s’établit à 2,3%. Bien loin des 3,4% qu’il avait initialement prévus. Le FMI, lui, voyait une hausse du PIB luxembourgeois de 3,5% pour l’année dernière.