Ce bon résultat est l’effet d’une transaction importante réalisée par une banque de la Place ainsi qu’une évolution contenue des dépenses, selon la CSSF. (Photo: Maison moderne / archives)

Ce bon résultat est l’effet d’une transaction importante réalisée par une banque de la Place ainsi qu’une évolution contenue des dépenses, selon la CSSF. (Photo: Maison moderne / archives)

Les comptes de profits et pertes des établissements de crédit du Luxembourg ont clôturé 2016 sur une belle performance. En effet, selon l’évaluation de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), le résultat avant provisions du secteur bancaire a été de 6.361 millions d’euros, soit 14,9% de plus qu’en 2015.

«L’ampleur de la hausse est exceptionnelle», indique le communiqué de l’institution, qui explique cette performance par la cession d’une participation importante par une banque de la Place, sans autres précisions.

Sans cette cession, l’augmentation du résultat aurait été de 1,5%

Commission de surveillance du secteur financier (CSSF)

En effet, selon la CSSF, la transaction dont il est question serait responsable à elle seule de 97% de l’augmentation de 33,9% des «autres revenus nets», un poste «fort volatile et très souvent influencé par des facteurs non récurrents et spécifiques à un nombre restreint de banques de la place financière».

Si cette transaction n’avait pas eu lieu, l’augmentation du résultat avant provisions «aurait été limitée à 1,5%», complète la CSSF.

Des dépenses sous contrôle

Du côté du poste «marge d’intérêts», la progression pour 2016 a été de 5,3%. Cette hausse est partagée par un peu plus de la moitié des établissements de crédit du Grand-Duché et «conjugue effets volume et prix».

«Ainsi, 64% de ces établissements de crédit ont enregistré une croissance de leur volume d’activités et 65% ont réussi à faire progresser leur rendement moyen sur actifs (pour 33% des banques, un effet conjoint de ces deux facteurs a pu être observé)», détaille le communiqué.

Les revenus nets de commissions, quant à eux, ont baissé de 2,3%, du fait d’un contexte boursier «moins favorable» par rapport à 2015, particulièrement pour la première partie de l’année.

En termes de dépenses, les frais généraux ont été en 2016 de 6.014,3 millions d’euros, soit une hausse de 1,2% par rapport à 2015. Une augmentation qui se retrouve moins dans les frais de personnel (+0,1%) que dans les «autres frais généraux» (+2,4%).

L’augmentation de ce dernier poste reflète aussi bien «des investissements dans de nouvelles infrastructures techniques que les charges à supporter par les banques pour leur mise en conformité avec un cadre réglementaire à complexité et coûts accrus», conclut le communiqué de la CSSF.