Étienne Schneider veut séduire les régions voisines pour promouvoir le télétravail des frontaliers. (Photo: Sébastien Goossens/archives)

Étienne Schneider veut séduire les régions voisines pour promouvoir le télétravail des frontaliers. (Photo: Sébastien Goossens/archives)

Estimant que l’État ne pourrait plus continuer à «investir autant» dans les infrastructures de transport, le ministre de l’Économie, Étienne Schneider (LSAP), a entamé et veut poursuivre des discussions avec les responsables politiques des régions voisines du Grand-Duché pour promouvoir le télétravail des frontaliers.

«Grâce aux nouvelles technologies, de plus en plus de monde pourra effectuer son travail de chez soi», expliquait Étienne Schneider en marge de la conférence-débat sur la Troisième révolution industrielle ce jeudi. Un calcul simple du ministre: si une personne travaillait un jour chez soi, le trafic serait réduit de 20%.

Or, selon lui, il s’agirait d’une question fiscale: les autorités à l’étranger revendiqueraient les recettes de l’impôt sur le revenu d’employés d’entreprises luxembourgeoises qui travailleraient sur leur territoire.

Démarche offensive

Étienne Schneider propose de partager les recettes fiscales des jours de télétravail des frontaliers et explique que si cela représente moins de recettes pour le Grand-Duché, il économiserait au niveau des investissements dans les infrastructures.

Outre le soulagement du trafic, le ministre voit dans «sa démarche» d’autres avantages: l’amélioration de la qualité de vie des frontaliers, un soulagement pour les entreprises et une réduction des émissions de carbone.

Tandis qu’il reconnait qu’une solution ne saurait être trouvée avant les prochaines élections d’octobre 2018, «nous devons chercher des solutions de manière offensive». Après s’être entretenu avec les responsables de la Sarre et du gouvernement fédéral allemand, le ministre annonce des discussions avec la France et avec la Belgique.