Le ministre des Finances a coordonné le dossier de candidature du Luxembourg pour devenir l'un des membres fondateurs de l'AIIB. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Le ministre des Finances a coordonné le dossier de candidature du Luxembourg pour devenir l'un des membres fondateurs de l'AIIB. (Photo: Christophe Olinger / archives)

697 actions pour un montant de 69,7 millions de dollars (63 millions d’euros). Les derniers détails de la participation luxembourgeoise au lancement de la banque asiatique d’investissement (AIIB) ont été dévoilés dans le projet de loi déposé lundi par Pierre Gramegna (DP), ministre des Finances, à la Chambre des députés.

D’ores et déjà validée en conseil de gouvernement le 31 juillet dernier, l’opération vise officiellement à «promouvoir le développement durable en Asie» via le financement de projets liés aux transports, à l'économie, aux télécommunications et à d'autres éléments d’infrastructure dans l’ensemble du sud-est asiatique. Au total, 57 pays ont souscrit au projet initié par Pékin et au capital autorisé de 100 milliards de dollars (90,6 milliards d’euros).

En Europe, pas moins de 17 États – dont l’Allemagne, le Royaume-Uni ou la France – ont été retenus par la Chine. Fruit de négociations, le montant de la participation des pays fondateurs au capital a été calculé en fonction de l'importance du PIB national de chacun. Idem en ce qui concerne le droit de vote au sein du conseil d'administration de la banque. Le Grand-Duché, de son côté, bénéficie d’une participation à hauteur de 1% du capital.

Pour le Luxembourg, la participation à l’AIIB vise, selon le projet de loi, à «renforcer les relations sino-luxembourgeoises et à pérenniser l’investissement chinois au Luxembourg» et à «positionner le Luxembourg comme centre renminbi offshore». En clair, mettre en place «un partenariat stratégique qui va au-delà des relations commerciales et en matière d’investissements pour englober inter alia la recherche, la culture, l’éducation et la sécurité internationale».

Sur les quelque 70 millions de dollars du ticket d’entrée luxembourgeois, 20% sont à libérer dans les cinq ans. Soit 13,9 millions de dollars (12,6 millions d’euros), répartis en cinq tranches identiques. La première, d’un montant de 2,7 millions d’euros, le sera «dans les 30 jours qui suivent l’entrée en vigueur de l’accord portant création de l’AIIB ou, au plus tard, à la date de dépôt de l’instrument de ratification».