Sept pays fondateurs doivent encore signer la charte constitutive.  (Photo: DR)

Sept pays fondateurs doivent encore signer la charte constitutive.  (Photo: DR)

50 délégués de pays de tous horizons – de la grande puissance aux pays en voie de développement - se sont retrouvés ce lundi à Beijing pour signer la charte portant création de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB).

Cette séance, qui a réuni quelque 300 personnes, dont une représentation du ministère des Finances luxembourgeois, intervient après que 22 premiers pays fondateurs (dont le Luxembourg) ont signé en octobre dernier un mémorandum sur la création de cette banque qui servira de bras financier à la Chine dans sa volonté de diversifier et d’amplifier sa présence à l’étranger.

L’AIIB disposera d’un capital de 100 milliards de dollars.

Si, selon le ministre des Finances chinois, l’AIIB sera profitable à tous les pays, la clé de répartition de l’actionnariat a également été dévoilée ce lundi.

La Chine y détiendra 30,34% de participations ainsi que 26,06% de droits de vote. Le deuxième actionnaire sera l’Inde, suivie par la Russie, l’Allemagne et la Corée du Sud.

Le Luxembourg, qui était le premier pays en Europe à avoir souscrit à la création de l’institution, détient 1% du capital (697 actions), soit 69,7 millions de dollars injectés sur plusieurs années.

Sept pays (Danemark, Koweït, Malaisie, Philippines, Pays-Bas, Afrique du Sud et Thaïlande) doivent encore signer cette charte dès que leurs parlements respectifs l’auront validée.

Basée à Pékin, la banque pourrait ouvrir des centres régionaux dans d’autres pays.