Outre l’abandon de la flexibilisation, l’accord trouvé permet notamment une hausse des salaires réels de 2% et une revalorisation du salaire tarifaire de 2,4% sur trois ans. (Photo: Maison moderne / archives)

Outre l’abandon de la flexibilisation, l’accord trouvé permet notamment une hausse des salaires réels de 2% et une revalorisation du salaire tarifaire de 2,4% sur trois ans. (Photo: Maison moderne / archives)

Fumée blanche dans le secteur de la construction. Après deux ans et demi de conflit, une «percée majeure» a été réalisée avec la conclusion d’un accord de principe entre syndicats et représentants du Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics.

Validé samedi par l’OGBL – syndicat majoritaire dans le secteur – et par le patronat, le texte prévoit notamment la suppression du principal point d’achoppement, à savoir l’introduction de la flexibilisation dans la prochaine convention collective. Autrement dit, l’idée d’ouvrir la possibilité pour les entreprises du secteur de faire travailler plus longtemps les salariés au cours de l’été et moins en hiver.

Cette proposition reprend la majorité de nos revendications initiales.

Tiago Ferreira, secrétaire syndical LCGB

L’accord de principe prévoit également une hausse des salaires réels de 2%, une revalorisation du salaire tarifaire de 2,4% sur trois ans, sans oublier l’introduction du droit à la formation professionnelle continue pour tous les salariés. À noter également que la proposition prévoit également l’intégration des salariés administratifs au sein de la convention collective: ces derniers verront leur nombre de congés annuels passer de 25 à 27 jours et bénéficieront également d’une prime annuelle de 7% de leur salaire.

«Cette proposition reprend la majorité de nos revendications initiales», note Tiago Ferreira, secrétaire syndical LCGB. «C’est un très bon accord», surenchérit Jean-Luc De Matteis, secrétaire central, qui regrette que la conclusion du conflit ouvert depuis le début 2016 n’ait été trouvée «qu’après un conflit social très important», référence aux manifestations organisées le 6 juillet dernier par les syndicats où quelque 2.500 personnes étaient descendues dans la rue.

Prime à la signature de 300 euros

Et ce dernier d’appeler à la tenue «d’un dialogue social plus constructif à l’avenir». Pour Pol Faber, secrétaire général de l’organisation patronale, la finalisation à venir du conflit apparaît comme «un soulagement», puisque synonyme de «l’éloignement d’une potentielle grève dans le secteur». Le LCGB devrait valider le texte ce lundi soir, lors d’une réunion programmée à 19h.

Pour rappel, une fois rédigé, le texte final sera valable pour la période 2019-2021. Rétroactive, la future convention collective de la construction sera accompagnée, à sa signature, du versement d’une prime de 300 euros.