Gloneta vise à briser les codes du transfert d’argent de personne à personne en misant sur le bitcoin et en utilisant les codes de communication via internet. (Photo: Christophe Olinger)

Gloneta vise à briser les codes du transfert d’argent de personne à personne en misant sur le bitcoin et en utilisant les codes de communication via internet. (Photo: Christophe Olinger)

SnapSwap a posé ses valises au Luxembourg et a déployé son app dans une première version. Gloneta, c’est son nom, vise à briser les codes du transfert d’argent de personne à personne en misant sur le bitcoin et en utilisant les codes de communication via internet.

«Nous avons effectué une démonstration en avant-première au Startup Show 42 de Metz et nous avons reçu un accueil positif», se réjouit Denis Kiselev, fondateur et CEO de SnapSwap.

Et pour cause, la fintech veut proposer une approche simple aux utilisateurs de son app: le grand public, avec une orientation vers une cible orientée à l’international, dont les membres de la famille sont répartis – pour des besoins professionnels ou les études – sur plusieurs pays.

Le «chat» comme porte d’entrée

En proposant un transfert immédiat d’argent couplé à une fonction de communication de type chat, SnapSwap se place à la fois sur le terrain des spécialistes du créneau tout en concurrençant directement les banques retail qui proposent ce service, mais avec un délai plus long. 

«Nous avons construit notre propre système encrypté pour permettre ces transactions instantanées, tout en vérifiant la compliance des parties impliquées», ajoute Denis Kiselev.

Disposant d’une licence bancaire depuis quelques semaines, SnapSwap fait son entrée avec un business model basé sur le «freemimum», défendu par d’autres acteurs en vogue dans la sphère internet, à l’instar de Wix.

Nous avons construit notre propre système encrypté pour permettre des transactions instantanées.

Denis Kiselev, fondateur et CEO de SnapSwap

Les services de base seront donc gratuits, la société tirera ses revenus de services additionnels ou des campagnes de promotions au sein de l’app. 

Regulation friendly

Concerné à titre personnel par ce besoin de paiement instantané transfrontalier, l’ancien banquier a cherché, après le lancement de SnapSwap en 2012, à opérer depuis une localisation qui offrait une réglementation ad hoc. Ces recherches l’ont mené vers le Luxembourg. 

En octobre dernier, SnapSwap recevait sa licence d’établissement de paiement de la part de la Commission de surveillance du secteur financier, avec l’autorisation du ministère des Finances d’opérer avec des technologies d’encryptions et des monnaies virtuelles telles que le bitcoin.

Car le marché visé par SnapSwap est bien transfrontalier, et ce depuis Luxembourg, où l’équipe s’étoffe actuellement dans les locaux du LuxFutureLab où la start-up est hébergée.

«Dans le futur, les consommateurs seront capables de consulter leurs comptes bancaires traditionnels et de les opérer depuis la même application», ajoute Denis Kiselev. Une vision du paiement mobile qui intéresse forcément les banques. De là à imaginer des collaborations...

L’Europe bouge très rapidement pour être compétitive.

Denis Kiselev, fondateur et CEO de SnapSwap

«L’Europe bouge très rapidement pour adapter sa réglementation, pour rendre ces changements possibles et être compétitive dans ce créneau», estime Denis Kiselev.

En octobre dernier, le Parlement européen a en effet adopté la proposition de directive révisée concernant les services de paiement (PSD2) qui comprend un encadrement des paiements électroniques.

Le communiqué de l’époque indique que les nouvelles règles «encourageront le développement et l’utilisation de modes de paiement mobiles et en ligne innovants».

Le texte doit encore être validé par le Conseil européen. Le Luxembourg aura tout intérêt à le transposer rapidement pour en tirer profit et continuer à se profiler comme un hub de paiement électronique en Europe et attirer d’autres SnapSwap.