Le Premier ministre, déjà présent aux Internet Days à plusieurs reprises, en a profité pour saluer tout le chemin parcouru par Lu-Cix ces dernières années. (Photo: Twitter/@Xavier_Bettel)

Le Premier ministre, déjà présent aux Internet Days à plusieurs reprises, en a profité pour saluer tout le chemin parcouru par Lu-Cix ces dernières années. (Photo: Twitter/@Xavier_Bettel)

Depuis 2012, Lu-Cix organise ses Internet Days, rendez-vous annuel des acteurs du web et des télécoms. L’édition 2016 s’est centrée sur l’Internet of Things (IoT) et la blockchain.

«Ce sont dans ces deux domaines que nous verrons le plus de disruptions dans les années à venir. Dans le monde financier, mais aussi dans tous les autres secteurs», introduit Xavier Bettel, Premier ministre et fervent défenseur de la digitalisation de l’économie.

Avoir un nœud d’échange internet performant est décisif.

Xavier Bettel, Premier ministre

Terreau propice aux révélations, la rencontre a, cette année encore, eu son lot d’annonces. «Nous allons soutenir Lu-Cix pour une durée de six ans. Avoir un nœud d’échange internet performant, neutre et sécuritaire est décisif pour toute notre économie», ajoute Xavier Bettel, qui a signé une convention de partenariat le matin même. Le montant financier en jeu n’a pas été communiqué.

Nous sommes la preuve que le secteur a pris ses responsabilités.

Claude Demuth, CEO de Lu-Cix

Et Claude Demuth, CEO à temps plein de Lu-Cix depuis mars, d’affirmer: «Avant ce coup de pouce du gouvernement, nous avions déjà investi dans notre infrastructure, étoffé notre équipe et choisi de travailler avec la Fondation Restena pour l’entretien de notre backbone. Nous sommes la preuve que le secteur s’engage et a pris ses responsabilités. Ce soutien public n’est pas un cadeau, nous devons garantir un niveau de qualité très élevé et 24/7.»

Les promesses faites ont été tenues. Place à un Lu-Cix 3.0!

Marco Houwen, président de Lu-Cix

L’année passée, les contours d’un Lu-Cix 2.0 avaient été dévoilés devant 800 personnes. «Les promesses faites ont été tenues. Cette phase est terminée, place à un Lu-Cix 3.0! Nous allons notamment intensifier la coopération avec les autres acteurs de la Place, notamment dans le domaine de la promotion économique. C’est tout le propos de notre nouvelle plateforme datacenters-in-europe.com, qui se conçoit comme un one-stop shop», a embrayé Marco Houwen, président de Lu-Cix. Différents événements seront organisés à l’étranger sous la bannière commune «The Winning Future!». Dans les collaborations récemment nouées, on retrouve des accords avec la House of Training et la Lhoft.

Avancer de manière concertée

Deuxième annonce de taille, la création d’une «task force» dédiée à la blockchain. Lancée ce mercredi 23 novembre, la plateforme «Infrachain» a pour ambition d’identifier toutes les conditions nécessaires pour mettre en place une telle infrastructure locale. Savant mélange d’acteurs privés et publics, l’initiative est portée par Digital Lëtzebuerg, le CTIE, LuxTrust, Telindus, InTech et Lu-Cix. Les six ont déjà signé un «memorandum of understanding». Et Xavier Bettel de se réjouir: «Tout le monde parle de la blockchain, nous agissons! Nous ne voulons pas seulement regarder le progrès technologique, mais en être acteurs. J’en suis très fier.»

La première chose était de rassembler les acteurs.

Marco Houwen, Lu-Cix et Infrachain

La première réalisation d’Infrachain sera une étude de faisabilité. L’horizon, le mode de gouvernance choisi comme les moyens débloqués n’ont pas encore été dévoilés. Pour Marco Houwen, project leader d’Infrachain, il s’agit d’une première étape. «La première chose était de rassembler les acteurs autour de la table afin d’avoir une vision claire et commune», explique-t-il. «Il y a encore beaucoup de questions ouvertes, comme celle de l’entité qui sera choisie pour le projet.»

Quatre groupes de travail nourris par les membres fondateurs ont déjà été arrêtés: gouvernance, compliance, long-term operations et questions techniques. «Nous devrons à la fois trouver le meilleur business model, réfléchir à la faisabilité technique et favoriser un environnement propice à une infrastructure opérationnelle», résume Marco Houwen.