Pour le LCGB, il est temps de mettre à jour les débats entre acteurs de l’aérien. (Photo : David Laurent/wide/archives)

Pour le LCGB, il est temps de mettre à jour les débats entre acteurs de l’aérien. (Photo : David Laurent/wide/archives)

Une tripartite pour le secteur aérien ? Le syndicat chrétien LCGB la réclame depuis quelques semaines, voire quelques mois.

Fin avril dernier, dans une lettre adressée aux ministres Claude Wiseler (qui a en charge les Infrastructures et donc, notamment, les installations aéroportuaires) et Françoise Hetto-Gaasch (Classes moyennes et Tourisme), le LCGB avait explicitement demandé la tenue d’une réunion rassemblant tous les acteurs de l’aérien. « Un secteur en crise, il ne faut pas se voiler la face », souligne Aloyse Kapweiler, secrétaire syndical.

Ce lundi matin, le LCGB a obtenu une entrevue avec les ministres concernés. Avec un ordre du jour clair : plaider en vue d’une tripartite « transport aérien ». « Le ministre Schneider a dit publiquement qu’il fallait une stratégie globale. Le ministre Wiseler l’a dit aussi. Faisons-là, ensemble, et sans tarder », argumente le syndicaliste.

Pont aérien

Certes, l’entrevue de lundi est bilatérale et sans front commun. Pour la petite histoire, une première convocation, pour une rencontre entre ministères et les deux grands syndicats, a avorté : programmée le vendredi suivant l’Ascension, elle n’a pu, en quelque sorte, briser le pont aérien.

Depuis, l’OGBL a eu de son côté une réunion, focalisée sur la venue d’EasyJet, dont le syndicat rouge se méfie au plus haut point, par rapport aux positions de Luxair et du Findel et aux conséquences économiques qu’aurait l’intrusion d’un low-cost opérant à Luxembourg.

Discussion stratégique

Le LCGB défend une vision plus large : « On peut discuter de tout mais avec tout le monde », dit en substance le syndicat chrétien, qui voit une certaine forme d’urgence.

Il est vrai que, au sol et dans les airs, le secteur aérien au Luxembourg est en mutation. Les débats sur les compagnies, les alliances, les hubs, l’émergence de nouveaux acteurs, l’organisation de l’aéroport et du Cargo Centre, les possibles besoins de recapitalisation (de Cargolux surtout) ou les élargissements d’actionnaires, tout cela appelle à une discussion stratégique. D’autant qu’il se dit que de nouvelles surprises, avec des acteurs inédits, pourraient atterrir sur le tarmac luxembourgeois, tant dans le fret que dans le transport de passagers.

Le LCGB veut, en tout cas, mettre les données à jour, remettre l’idée d’une véritable tripartite en piste, et pousser à son décollage.