Ce blâme arrive un peu tard, diront certains, alors que le scandale qui a entraîné la démission du directeur du Mudam a déjà été commenté sous tous les angles et qu’Enrico Lunghi a retrouvé un emploi et a réglé quelques comptes dans une chanson publiée ce week-end.

Dans le communiqué qu’elle a diffusé ce lundi pour annoncer cette sanction, l’Alia prend toutefois le soin de retracer soigneusement la chronologie des faits. Et grâce à un montage comparatif, elle met en lumière ce qui est, selon elle, une «manipulation de l’image et du son avec pour résultat de créer l’apparence d’une réalité inexistante».

Selon l’Alia, cette sanction a été prise car elle a constaté deux manquements au respect de la déontologie journalistique dans le reportage diffusé dans le cadre de l’émission Den Nol op de Kapp du 3 octobre. Le premier est le fait d’avoir coupé au montage une trentaine de secondes de l’interview «sans clairement marquer par un moyen approprié que les images montrées ne se succédaient en réalité pas». Le deuxième est d’avoir fait se succéder «deux phrases prononcées originairement à une trentaine de secondes d’intervalle pour en faire une affirmation unique».

Le blâme est la sanction la plus faible que peut infliger l’Alia à un média. Vient ensuite le blâme avec lecture d'un communiqué à l’antenne, puis la sanction financière.