Rima Adas, John Parkhouse et Wim Piot insistent sur les enjeux de la digitalisation pour PwC… et ses clients. (Photo : Sebastien Goossens)

Rima Adas, John Parkhouse et Wim Piot insistent sur les enjeux de la digitalisation pour PwC… et ses clients. (Photo : Sebastien Goossens)

«Nous avons franchi une nouvelle étape symbolique.» Le CEO de PwC Luxembourg, John Parkhouse, ne cache pas sa satisfaction par rapport à l’exercice 2016-2017 qui a vu le cabinet de services professionnels franchir pour la première fois la barre des 400 millions d’euros. 404 millions exactement, soit une progression de 8%.

«Nos trois secteurs d’activités poursuivent leur croissance», continue le boss de PwC Luxembourg. Les chiffres de l’audit gagnent 5%, le conseil grimpe de 6% et le conseil fiscal fait encore 13% de mieux que l’an dernier. Une évolution qui se marque aussi au niveau du personnel qui passe de 2.700 à 2.850 employés. Le prochain «milestone» sera-t-il la barre des 3.000?

Selon John Parkhouse, cette évolution n’est pas encore liée au Brexit, même s’il a créé de l’activité supplémentaire. «Il a fallu répondre à pas mal d’interrogations, mais en termes de revenus, l’influence du Brexit a été assez faible, convient le CEO. Il faudra attendre que de nouvelles sociétés se soient installées, pour l’instant c’est encore le temps de la décision.»

En termes de revenus, l’influence du Brexit a été assez faible.

John Parkhouse, CEO PwC Luxembourg

Quant aux demandes des clients, la société de conseils observe toujours un intérêt prioritaire pour la transformation digitale. Et pour les y aider, elle lancera prochainement un «client experience center» dans ses locaux du Crystal Park.

De quoi s’agit-il? «D’un espace doté de technologies de pointe et de spécialistes de la transformation digitale qui seront là pour aider nos clients à développer leurs projets digitaux, explique Rima Adas, managing partner et network business development leader. Mais il servira aussi à permettre l’évolution du personnel dans le sens dicté par les nouvelles technologies».

Depuis cette année, PwC Luxembourg a fait le choix de publier son bilan sociétal à côté des chiffres financiers. Son rapport annuel est ainsi développé selon les standards internationaux de la Global reporting initiative (GRI) qui, au départ d’une série d’indicateurs, permet de prendre en compte la performance économique, environnementale et sociale de l’entreprise. Une initiative propre à la filiale luxembourgeoise qui compte parmi les plus grands employeurs privés du pays et entend donc montrer l’exemple.

Ruling frontalier

Pour agir sur l’environnement, PwC veut aussi pouvoir favoriser le travail à domicile de ses employés, notamment les frontaliers qui passent à grand-peine la frontière chaque matin. Pour pouvoir agir dans ce sens, la firme a conclu des accords avec les autorités fiscales française, belge et allemande.

«Nos employés frontaliers sont limités par un certain nombre de jours autorisés selon leur pays, nous ne pouvons rien faire contre cela. Par contre, précise Wim Piot, managing partner et tax leader, nous avons conclu des rulings pour ne pas être considérés comme des entreprises de ces pays, vu le nombre d’employés concernés par le travail à domicile».