Les usagers des bus devront modifier leurs habitudes à partir du 1er juin.  (Photo: David Laurent / archives)

Les usagers des bus devront modifier leurs habitudes à partir du 1er juin.  (Photo: David Laurent / archives)

De nouveaux horaires, de nouveaux trajets et de nouvelles lignes. Dès le 1er juin prochain, les utilisateurs des bus de la capitale seront contraints de changer leurs habitudes. Fini donc le passage obligé par la gare routière d’Hamilius, place à une organisation décentralisée. «Nous profitons des travaux engagés pour la réalisation du projet Royal-Hamilius pour réorganiser le système de transports en commun avec pour objectif de fluidifier le trafic, améliorer les capacités de transport et développer la qualité du transport en bus», assure Sam Tanson, première échevine de la capitale (Déi Gréng). Dans les faits, le nouveau système prévoit donc la suppression pure et simple des huit quais de l’actuelle gare routière, ainsi que la limitation à 60 courses par heure des bus le long du boulevard Royal.

Pour pallier ces exigences, les services de la Ville, en collaboration avec ceux du ministère du Développement durable et des Infrastructures, ont créé trois axes principaux. Tous les trois desservis par trois arrêts principaux. Le premier, reliant la Gare centrale à Hamilius, sera organisé autour du nouvel arrêt Hamilius, situé à quelques dizaines de mètres de l’ancienne gare routière. Le second axe, fréquenté majoritairement par les résidents de la capitale pour relier les quartiers ouest à ceux du sud-est de Luxembourg-ville en passant par le centre-ville, aura pour pôle d’échange l’avenue Monterey. Le troisième, destiné à assurer les connexions entre les quartiers ouest et nord, via le centre-ville, s’organisera autour de l’arrêt Charlys Gare, situé avenue Emile Reuter.

   

En plus de cette réorganisation spatiale, le nouveau système prévoit «une meilleure synergie» avec les lignes de bus RGTR. Concrètement, deux lignes vont bénéficier de cette nouvelle stratégie destinée à limiter les correspondances. La ligne 1, qui reliera Betriebshof à Oberanven, et la ligne 9, qui fera la jonction directe entre Itzig ou Livange et le Cents. Le tout en passant par Luxembourg-ville. Pour toutes les autres lignes, les usagers n'auront d'autre choix que de prévoir des correspondances, la faute à l'arrêt du passage obligatoire de tous les bus par l'axe reliant la Gare centrale au centre-ville. Pour tenter de faciliter la transition, des horaires de correspondances ont été pensés, avec une cadence générale de 30 minutes pour toutes les lignes.

Autre changement à venir: l’obligation pour les usagers d’acheter leur billet avant de monter dans les bus. Dans le but affiché d’augmenter les cadences et de réduire les temps d’attente. Pour y parvenir, 20 nouvelles bornes de distribution automatique seront installées dans 10 emplacements, des écrans électroniques indiquant la gestion du trafic en temps réel seront installés sur 30 aubettes et une mise à jour de l’application App City sera lancée. Cette dernière permettra aux usagers d’être informés sur leur nouvelle ligne de bus et enverra des alertes sur smartphone en cas de problème sur le réseau.

Selon Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg-ville (DP), les futurs changements ont d’ores et déjà pris en compte l’arrivée prévue du tram. «Ce que nous nous apprêtons à mettre en place ne sera pas bouleversé par la mise en service des rames de tram, ce système sera un complément.» Une idée confirmée par François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures (Déi Gréng), qui assure que «ces travaux ont été pensés de manière complémentaire», raison pour laquelle «les travaux du tram débuteront au Kirchberg et non au centre-ville, pour permettre aux usagers de ne pas se retrouver avec plusieurs grands projets en cours de réalisation en même temps au centre-ville».