Gilles Roth: «Félix Braz a l’air plutôt effacé au sein du gouvernement, peut-être aussi parce que d’autres membres du gouvernement ressentent un besoin de couverture médiatique plus marqué.» (Photo: DR)

Gilles Roth: «Félix Braz a l’air plutôt effacé au sein du gouvernement, peut-être aussi parce que d’autres membres du gouvernement ressentent un besoin de couverture médiatique plus marqué.» (Photo: DR)

Monsieur Roth, comment décrivez-vous le personnage ‘Félix Braz’?

«Accommodant en privé.

Comment décrivez-vous sa manière de faire la politique et de diriger son ministère? 

«Il a sans aucun doute cassé avec le style de son prédécesseur, François Biltgen, omniprésent et qui n’a pas cherché à esquiver la confrontation politique. Félix Braz a l’air plutôt effacé au sein du gouvernement, peut-être aussi parce que d’autres membres du gouvernement ressentent un besoin de couverture médiatique plus marqué. La réserve qu’il s’est lui-même imposée et qu’il décrit comme inhérente à la fonction de ministre de la Justice montre à quel point il évite de se faire remarquer. 

Comment évaluez-vous son travail en tant que ministre de la Justice? 

«À part les lois portant sur le mariage pour tous, d’une part, et l’accès à la nationalité luxembourgeoise, d’autre part, qui portent au demeurant dans une très large mesure les marques du CSV, le ministre de la Justice n’a pas encore réussi à faire aboutir de grandes réformes. 

Comment qualifiez-vous la place ou le poids de Félix Braz et de Déi Gréng au sein du gouvernement? 

«On peut dire que globalement la prestation de Déi Gréng n’est pas moins bonne que celle des autres partis représentés au gouvernement, ce qui ne signifie pas que nous partageons à tous égards les politiques menées par Déi Gréng. Leur stratégie du profil bas au sein de la coalition les stabilise jusqu’à présent dans les sondages.

Félix Braz a-t-il pu préserver un profil écologiste au cours des quatre dernières années ou a-t-il subi une cure de réalisme?

«Je pense que Félix Braz n’a jamais été le porte-parole de Déi Gréng pour des thèmes typiquement écologistes. En ce qui concerne la défense des droits de l’homme, il a certainement subi une cure de réalisme.»