Le permis profite d'abord aux jeunes hommes de nationalité luxembourgeoise, comptant parmi les moins qualifiés. (Photo: DR)

Le permis profite d'abord aux jeunes hommes de nationalité luxembourgeoise, comptant parmi les moins qualifiés. (Photo: DR)

Établir un lien entre permis de conduire et réinsertion sur le marché de l’emploi: tel était l’objectif d’une étude réalisée par le CEPS Instead, sur une période de 49 mois et une série d’individus résidents, âgés de 18 à 64 ans, qui se sont inscrits à l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) en 2008.

Durant cette période, 83% des titulaires du permis de conduire ont réussi à s’insérer sur le marché de l’emploi, contre 79% de non-titulaires. L’étude révèle que cette différence est plus prononcée chez les jeunes puisque 95% des moins de 25 ans ayant leur permis (contre 87% ne l’ayant pas) se sont insérés sur le marché de l’emploi au cours de la période étudiée. Chez les plus de 25 ans, ces chiffres sont respectivement de 80% et 74%.

Les moins qualifiés «privilégiés»

D'autre part, parmi ceux qui ont réussi à trouver un emploi au cours de la période d’observation, les titulaires du permis de conduire mettent moins de temps à se réinsérer sur le marché de l’emploi: neuf mois contre 11 mois pour les non-titulaires. De nouveau, note le CEPS-Instead, ce lien serait plus prononcé chez les jeunes puisque la différence de durée dans la recherche d’emploi entre titulaires et non-titulaires du permis de conduire est de quatre mois pour les jeunes (sept mois contre 11) et deux mois pour leurs aînés (neuf contre 11).

Toujours selon le CEPS-Instead, le fait de posséder le permis de conduire diminue davantage la durée de recherche d’emploi des hommes que des femmes (-36% et -30%), indépendamment de leur âge. La possession du permis de conduire réduit aussi plus fortement le temps de recherche d’emploi des personnes les moins qualifiées (-33%) que des diplômés du post-secondaire (-9%).

Enfin, l’effet du permis de conduire est également plus grand pour les résidents de nationalité luxembourgeoise que pour les résidents étrangers (-35% et -31%) sans distinction d’âge.