La Chambre des salariés estime que le système de pension est en bonne santé. (Photo: archives paperJam)

La Chambre des salariés estime que le système de pension est en bonne santé. (Photo: archives paperJam)

Dans leur «note de réflexions et de propositions de la CSL concernant le bilan technique 2016 de l’IGSS et la viabilité à long terme du régime général de pension», présentée ce lundi, les représentants des salariés rejetaient les déclarations faites par certains politiciens et le président de la Caisse nationale d’assurance pension selon lesquelles le système de pension ne serait pas soutenable.

La CSL rappelait la déclaration de Jean-Claude Juncker en 1997 devant les députés. À l’époque, le Premier ministre estimait que d’ici 2015 le secteur privé devrait fournir 39% des salaires pour financer les pensions: «Le mur nous attend dans 20 ans», aurait-il dit à l’époque.

Étant donné que, selon les prévisions, la population du Luxembourg pourrait dépasser le million d’ici 2060, la CSL ne craint d’ailleurs pas l’augmentation des assurés.

Repenser la réserve

Par ailleurs, fatiguée d’entendre parler du scénario selon lequel la réserve des pensions serait déficitaire dès 2023, la Chambre des salariés veut repenser la réserve: «Ne peut-on pas imaginer, si pas de la supprimer, au moins de baisser le seuil de cette réserve légale?»

Et de poursuivre, que les 18 milliards d’euros de la réserve devraient être davantage investis dans des infrastructures nécessaires pour encadrer justement la croissance démographique programmée.

Améliorations

Au vu d’une situation bien plus «favorable» du régime des pensions, la Chambre des salariés demandait ce lundi de «lutter contre les discriminations, de fait, entre les hommes et les femmes», ainsi qu’une option de rachat des périodes d’études.

En termes de solutions aux «hypothétiques problèmes de financement» dans le futur, la CSL estimait que toute réduction des prestations aurait un effet négatif sur l’économie. Pour ce qui est d’une augmentation de l’âge à la retraite, elle est d’avis que les gains obtenus seraient par conséquent réduits par l’accroissement des montants de pension par personne.

La CSL estime qu’une légère augmentation des cotisations permettrait, en cas de crise, de rééquilibrer en peu de temps le solde du système. Une autre option serait le déplafonnement des cotisations.