Selon les résultats d’une enquête réalisée par le Cloud Industry Forum en juin 2017, 88% des entreprises utilisent des technologies de cloud computing. (Illustration: Jérôme Rommé)

Selon les résultats d’une enquête réalisée par le Cloud Industry Forum en juin 2017, 88% des entreprises utilisent des technologies de cloud computing. (Illustration: Jérôme Rommé)

Si l’on s’en réfère à une enquête publiée par le Cloud Industry Forum en juin 2017, 88% des entreprises interrogées utilisent des technologies de cloud computing. L’institut IDC, quant à lui, révèle que la part des dépenses allouées au cloud dans les investissements IT augmentera de 29,8% en 2016 à 43% en 2018. D’après l’index ISG en zone Europe Moyen-Orient et Afrique, le marché du sourcing IT comprenant outsourcing et prestations «as a service» a quant à lui progressé de 10% sur un an. Bref, il ne s’agit plus d’une tendance, mais d’une véritable lame de fond!

Plusieurs raisons expliquent l’engouement des entreprises pour l’externalisation globale de leurs systèmes d’information et le passage à un modèle «as a service». La première raison est technique. Se doter de serveurs informatiques, de systèmes de sécurité, acquérir les licences pour chaque application métier et entretenir les équipements représentent des investissements considérables pour des outils qui évoluent sans cesse. En optant pour le cloud, les entreprises n’achètent plus les services, les équipements ou les applications. Elles les louent. C’est donc le prestataire qui se charge de la maintenance, des mises à jour et assume finalement l’ensemble des contraintes, sans que l’entreprise ait à immobiliser ses propres actifs. Une excellente chose dans une optique d’optimisation des coûts. L’enquête du Cloud Industry Forum révèle ainsi que 60% des entreprises interrogées ont réalisé des économies suite à l’utilisation de services dans le cloud. Des économies qui atteignent en moyenne 17% et qui pourraient dépasser 30% au cours des cinq prochaines années.

Vers une optimisation technique et financière

L’externalisation des systèmes d’information représente un nouveau modèle économique pour les systèmes informatiques. Il permet de substituer aux actifs immobilisés par des investissements en infrastructures des charges de consommation. Grâce au cloud computing, les infrastructures informatiques deviennent des services qui ne génèrent pas de coûts fixes (électricité, entretien des serveurs, climatisation des locaux techniques, sécurisation physique). Comptablement, il s’agit donc de migrer d’une consommation de capital (CapEx) vers une consommation de charges d’exploitation inscrites au résultat (OpEx).

S’offrir le meilleur et rien que le meilleur

Le bénéfice du cloud computing ne se limite pas à ces économies. C’est aussi un vecteur de productivité, les collaborateurs de l’entreprise disposant en permanence des outils les plus récents. Grâce au cloud et à ses coûts maîtrisés, les entreprises de taille modeste peuvent se doter d’outils et de services qu’elles n’auraient jamais eu les moyens de s’offrir. Une PME peut dorénavant bénéficier des mêmes outils et équipements IT qu’un grand groupe. À l’inverse, les grandes entreprises retrouvent avec le cloud une flexibilité et une agilité perdues.

Le cloud: pour quels usages?

Avec la généralisation des connexions à très haut débit, tant sur les réseaux fixes (fibre) que mobiles (4G et 5G à partir de 2020), n’importe quel logiciel peut être déporté dans le cloud. Bureau virtuel, messagerie, bases de données client ou produits aisément accessibles à distance depuis un smartphone ou un ordinateur portable, travail collaboratif, le cloud est un réel catalyseur d’efficacité. Cette organisation présente toutefois une vulnérabilité: la dépendance à la connexion. Sans accès à internet, tout s’effondre…

NB: Il existe différents modèles de services de cloud computing: Saas («Software as a Service») ou logiciels à la demande; Paas («Platform as a Service») comprenant système d’exploitation, base de données, serveur web; Iaas («Infrastructure as a service») qui fournit infrastructure informatique, serveurs de fichiers, stockage des données, pare-feu, réseaux locaux virtuels, etc.