Georges Bach: «Nous sommes souvent au cœur d’une bataille entre les influences du Nord et celles du Sud, ce qui nous prédestine à trouver en permanence des compromis.» (Photo: DR)

Georges Bach: «Nous sommes souvent au cœur d’une bataille entre les influences du Nord et celles du Sud, ce qui nous prédestine à trouver en permanence des compromis.» (Photo: DR)

Ancien cheminot et ancien président du Syprolux, l’un des syndicats des chemins de fer, Georges Bach a également été – à un niveau politique cette fois – membre du Conseil économique et social (CES) et vice-président du comité régional du CSV de Luxembourg-Centre avant de devenir, en 2009, député européen, un poste qu’il occupe toujours aujourd’hui.

Monsieur Bach, votre travail au Parlement européen contribue au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Le Luxembourg étant un pays fondateur de l’Union européenne et grâce à de nombreuses ‘personnalités politiques’, il est devenu au fil du temps une valeur sûre.

Concrètement, j’en ai pris conscience lors de mes engagements, notamment dans le Comité de l’emploi et des affaires sociales où ce qui caractérise le Luxembourg – par exemple ses acquis sociaux et sa façon de fonctionner par le dialogue social – est respecté et envié par mes collègues européens.

Comment se positionne la politique luxembourgeoise à l’international?

«La politique luxembourgeoise se positionne très bien à l’international grâce aux personnalités que furent ou que sont encore Pierre Werner, Gaston Thorn, Jacques Santer ou Jean-Claude Juncker, et son rôle de médiateur entre les grandes nations.

Peut-on parler d’une politique ou d’un style politique typiquement luxembourgeois?

«Vu notre position géographique, nous vivons l’Europe tous les jours de très près. En plus, nous sommes souvent au cœur d’une bataille entre les influences du Nord et celles du Sud, ce qui nous prédestine à trouver en permanence des compromis.

Le Luxembourg est un pays fiable, dynamique et ouvert. Reconnaissez-vous le Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Oui, dans le passé certainement. Mais malheureusement, ces derniers temps, on constate pas mal de corporatisme, ce qui rendra certainement le pays moins dynamique à l’avenir.

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg?

«Les discussions tournent très souvent autour de la politique luxembourgeoise qui a la réputation d’exploiter des niches.

Dans le passé, cette politique ne trouvait pas grand intérêt dans les autres États membres mais depuis un certain temps, après les LuxLeaks et avec une nouvelle approche au sujet des impôts, des recettes fiscales ou de la politique financière, c’est devenu assez souvent un sujet de discussion.

Celebrating Luxembourg

Et qu’est-ce que vous leur répondez pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«Mes collègues font assez souvent escale au Luxembourg. Ils en connaissent les coins pittoresques et les meilleurs restaurants!

Quand avez-vous été particulièrement fier du Luxembourg?

«Tout récemment avec l’organisation, l’ambiance et le déroulement de la coupe du monde en cyclo-cross, un événement qui a été très positif pour le pays et son image à l’étranger.

Qui ne devrions-nous pas oublier dans notre série sur les «ambassadeurs» de la marque luxembourgeoise? Quelqu’un de très connu, quelqu’un à découvrir?

«La famille grand-ducale, mais également Gilles Muller, le meilleur joueur de tennis que nous ayons jamais eu.»

L’aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com.