Jean-Marc Gales: «Je ne vis plus au Luxembourg depuis longtemps, mais j’y retourne très souvent. Et c’est à chaque fois le même plaisir d’y retrouver mes parents, ma famille et mes amis.» (Photo: Christophe Olinger / archives)

Jean-Marc Gales: «Je ne vis plus au Luxembourg depuis longtemps, mais j’y retourne très souvent. Et c’est à chaque fois le même plaisir d’y retrouver mes parents, ma famille et mes amis.» (Photo: Christophe Olinger / archives)

Diplômé en génie mécanique et détenteur d’un master en sciences du management, Jean-Marc Gales a tout naturellement été appelé aux plus hautes fonctions dans l’industrie automobile. Après être passé chez BMW, chez General Motors, chez Mercedes ou encore chez PSA, il est aujourd’hui à la tête de la prestigieuse marque anglaise de voitures de sport, Lotus Cars.

Monsieur Gales, votre travail de directeur général chez Lotus Cars contribue au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Je suis dans l’industrie automobile depuis 35 ans maintenant, en dehors du Luxembourg puisque dans ce secteur il n’y a que des équipementiers au Grand-Duché, mais pas de constructeurs. La première fois que j’ai perçu un rayonnement très fort de mes activités, c’est quand j’ai pris la direction générale de Citroën, à Paris. C’était en 2009.

Mes parents, que je n’avais pas prévenus, m’ont appelé le soir même pour me dire qu’ils avaient vu à la télévision que Citroën avait un nouveau directeur général. Et qu’ils en étaient très fiers, même s’ils regrettaient de l’avoir appris comme ça! Cinq ans plus tard, quand j’ai été nommé chez Lotus, ce fut la même chose. Et on en a aussi pas mal parlé au pays, et dans le monde.

Ceux qui dirigent les grandes marques automobiles, et surtout les marques sportives qui suscitent des passions, sont assez connus aux quatre coins de la planète. Ils sont bien visibles! Si on ne connaît pas toujours les grands patrons de l’industrie chimique, ceux de l’industrie automobile, eux, sont connus!

Comment se positionne, selon vous, le management luxembourgeois à l’international?

«Dans mon travail, il est bien sûr très rare de rencontrer d’autres Luxembourgeois. Et je ne peux donc partager qu’une expérience personnelle. Ou celle tirée de rencontres, à l’international, avec des managers luxembourgeois d’autres secteurs de l’industrie.

Peut-on parler d’un management typiquement luxembourgeois?

«Le management à la luxembourgeoise, un peu comme à la suisse, se distingue à mon avis par sa flexibilité avant tout, par sa capacité à s’adapter à des circonstances et à des situations différentes. Et dans un monde dynamique comme le nôtre, il y en a beaucoup!

Au Luxembourg, on a la chance d’apprendre cette flexibilité par l’apprentissage de plusieurs langues à l’école puis, plus tard – du fait de la taille du pays –, en étudiant ou en faisant des stages à l’étranger. Et cela nous aide et nous sert beaucoup. Dans l’industrie, et en politique encore plus. Regardez le parcours de Gaston Thorn, Jacques Santer ou Jean-Claude Juncker.

Le Luxembourg est un pays... fiable, dynamique et ouvert. Reconnaissez-vous le Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Oui, absolument. Et j’ajouterais fier également. Car les Luxembourgeois sont fiers! Notre pays est à coup sûr fiable, puisque la situation de notre pays est tout de même très stable, économiquement, politiquement et socialement. Ce qui lui a permis de s’adapter à des changements rapides – de la sidérurgie à la finance, par exemple – grâce à son dynamisme.

Et ouvert bien entendu, puisque la moitié de notre population est d’origine étrangère. C’est une de nos caractéristiques de pouvoir accueillir des gens de partout dans le monde, et c’est ce qui fait la beauté de ce pays.

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg?

«Pas grand-chose, parce que beaucoup ne le connaissent pas! Je vis en Italie, mais je travaille à Norwich, au Royaume-Uni, où se trouve le siège social de Lotus. Et ici, dans l’est de l’Angleterre, il est un fait que le Grand-Duché n’est pas très connu, en dehors de nos politiciens ‘européens’, dont je vous ai parlé plus haut, et des frères Schleck, dont les amateurs de cyclisme ont retenu le nom à travers leurs exploits au Tour de France, notamment.

Et qu’est-ce que vous leur répondez pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«Je leur parle de l’ambiance luxembourgeoise, très internationale, de la générosité des Luxembourgeois, de leur ouverture d’esprit. Je leur parle aussi de la capitale, petite certes, mais importante à l’échelle européenne, et où tout le monde se sent à l’aise, serein. C’est assez unique!

Quand avez-vous été particulièrement fier du Luxembourg?

«J’en suis fier depuis toujours! Pour moi, c’est un privilège d’être né là-bas. Je suis très content d’être Luxembourgeois! Je ne vis plus au Luxembourg depuis longtemps, mais j’y retourne très souvent. Et c’est à chaque fois le même plaisir d’y retrouver mes parents, ma famille et mes amis.

Qui ne devrions-nous pas oublier dans notre série sur les «ambassadeurs» de la marque luxembourgeoise?

«À mon avis, le Grand-Duc! Et le Premier ministre Xavier Bettel aussi. Je trouve qu’il fait un travail absolument remarquable. Et j’ai beaucoup de respect pour ce qu’il fait. C’est quelqu’un de compétent. J’en suis fier également.»

L’aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com.