D’ici à 2025, le nombre de touristes dans la capitale britannique doit croître de 30% par rapport à son niveau de 2016. L’inconnu demeure toutefois au niveau de la clientèle d’affaires. (Photo: Licence C.C.)

D’ici à 2025, le nombre de touristes dans la capitale britannique doit croître de 30% par rapport à son niveau de 2016. L’inconnu demeure toutefois au niveau de la clientèle d’affaires. (Photo: Licence C.C.)

Capitale multiculturelle au rayonnement mondial, Londres n’entend pas laisser le Brexit ternir son image. Mieux, la ville qui avait voté à 59,9% en faveur du maintien du Royaume-Uni au sein de l’UE lors du référendum du 23 juin 2016 souhaite consolider son positionnement de ville cosmopolite en renforçant son attrait pour les touristes.

D’ici à 2025, Londres se prépare à recevoir plus de 40 millions de visiteurs par an, contre 31,2 millions en 2016. Soit une progression de 30% en moins d’une décennie, principalement liée à la hausse attendue de touristes chinois (+103%), indiens (+90%), mais aussi venus des États-Unis et des Émirats arabes unis (+43% chacun). Des touristes plus nombreux que les autorités municipales entendent également amener à dépenser plus, avec en ligne de mire la volonté de faire passer le volume global des achats des visiteurs internationaux de 14,9 milliards de livres (16,2 milliards d’euros) à 22 milliards (23,9 milliards d’euros) au cours de la même période.

Développement des infrastructures

Pour parvenir à ces objectifs, en plus de la baisse du cours de la livre sterling, le maire de Londres, Sadiq Khan, souhaite «étaler les arrivées» en misant sur la multiplication de l’offre culturelle, notamment hors saison, et la mise en place d’investissements destinés à «entraîner les visiteurs en dehors des sentiers battus, à la découverte de perles méconnues». Le développement de l’offre hôtelière figure également en bonne place dans cette stratégie, avec l’ajout, d’ici 2025, de 23.000 chambres aux 146.000 actuellement disponibles.

Idem en ce qui concerne les transports, avec la construction d’une nouvelle ligne de métro, baptisée Elizabeth line, et qui doit relier Heathrow et Reading à Shenfield et Abbey Wood. D’autres chantiers destinés à attirer les foules sont également en cours, tels que la construction d’un nouveau quartier situé sur le Queen Elizabeth Olympic Park, le développement par Paramount d’un parc à thème ou bien encore la transformation du Musée de Londres.

Quid de la clientèle d’affaires?

Selon les données de London&Partners, l’agence de promotion de la capitale britannique, le tourisme représente 11,6% du PIB de la métropole et fait travailler 700.000 personnes. Soit l’équivalent d’un emploi sur sept. Avec ses six aéroports desservant 336 destinations à travers le monde, Londres occupe la tête des villes les plus connectées du monde à en croire un classement publié en mai dernier, devant Paris et Francfort. Un atout mis en avant notamment pour séduire la clientèle d’affaires, très sensible aux conséquences du Brexit.

«Il n’y a pas de diminution observée à ce jour. Il faudra voir en fonction des mesures précises qui seront adoptées», assure Andrew Cooke, CEO par intérim de London&Partners, cité mardi par Les Échos.