La production et la consommation de bière ne cessent de diminuer au Luxembourg depuis 2008. (Photo: DR)

La production et la consommation de bière ne cessent de diminuer au Luxembourg depuis 2008. (Photo: DR)

Pour la deuxième année consécutive, la place Guillaume II prête son cadre ce jeudi, à partir de 17 heures, à la Fête de la bière, proposée par la Fédération des brasseurs luxembourgeois. L’occasion pour eux de faire (re)découvrir leur savoir-faire et de faire déguster leurs produits.

Tout comme l’an dernier, cette manifestation – lors de laquelle sera retransmis le match d’ouverture de la coupe du monde de football – devrait attirer un nombreux public, du fait notamment que les Luxembourgeois sont de gros amateurs, et donc consommateurs, de bière avec 83,4 litres par habitant et par an.

Ce chiffre, de 2012, est toutefois en sensible diminution depuis 2008, année lors de laquelle la consommation de bière à l’échelle de l’ensemble de la population avait atteint 346.000 hectolitres, soit 97 litres par tête.

Durant le même laps de temps, la production de bière des sept brasseries et microbrasseries du pays a suivi la même courbe descendante, passant de 312.000 à 293.000 hectolitres, alors que les importations de bières étrangères ont, elles, sensiblement progressé pour atteindre 192.000 hectolitres.

Emploi et économie impactés

Cette perte de primauté face aux bières venues d’ailleurs est cependant compensée, en partie du moins, par des exportations sans cesse croissantes ces dernières années qui ont culminé à 77.000 hectolitres en 2012 (contre 67.000 en 2008).

Au niveau de l’emploi, la production et la vente de bière au Luxembourg représentent aujourd’hui près de 125 emplois directs, dans les brasseries, et quelque 1.500 emplois indirects, dans l’Horesca et le commerce de détail. Comparés à ceux de 2008, ces chiffres indiquent une diminution d’une centaine d’emplois directs et de 400 emplois indirects en cinq ans.

Enfin, l’impact du secteur brassicole peut également être chiffré en termes de valeur ajoutée pour l'économie nationale. Celle-ci s’est élevée à 81 millions d’euros en 2012, contre 87 millions d’euros en 2008, et un creux de 78 millions d’euros en 2010.