«Au Luxembourg, une entreprise comme Doctena est sur la bonne voie pour rejoindre notre classement», estime James Burnham, un des responsables du classement de Tech Tour Growth 50. (Photo: Licence C. C.)

«Au Luxembourg, une entreprise comme Doctena est sur la bonne voie pour rejoindre notre classement», estime James Burnham, un des responsables du classement de Tech Tour Growth 50. (Photo: Licence C. C.)

C’est une sorte d’observatoire de l’activité des start-up européennes. Le Tech Tour Growth 50 liste depuis quatre ans les pépites les plus prometteuses, valorisées entre 100 millions et 1 milliard de dollars et affichant une croissance annuelle minimum de 50%. En 2015, il en avait trouvé 121. Aujourd’hui, elles sont 284.

Une augmentation notable qui démontre que le Vieux Continent se défend plutôt bien au niveau mondial. Pour comparaison, on compte 181 de ces start-up de grande taille en Chine. Elles sont bien évidemment beaucoup plus nombreuses aux États-Unis (833), mais avec la précision que le pays de l’oncle Sam est le champion toutes catégories en termes de financement. En effet, les sommes injectées dans des start-up de l’autre côté de l’Atlantique sont cinq fois plus importantes qu’en Europe.

Les services B2B ont la cote

La semaine dernière, Tech Tour Growth 50 a publié sa liste annuelle des 50 start-up européennes les plus à même de devenir des licornes, soit de dépasser le milliard de valorisation. 16 d’entre elles se trouvent au Royaume-Uni, 9 en Allemagne et 7 en France. Il est intéressant de voir que 58% proposent des solutions B2B et seulement 42% des B2C.

«Ces entreprises sont actives dans les domaines où l’Europe excelle, à savoir les services B2B, l’internet des objets, la cybersécurité, la healthtech et la fintech», précise William Stevens, le CEO de Tech Tour.

Par ailleurs, ce sont les plateformes et services SaaS (software as a service) qui représentent le secteur le plus important (32%). La fintech arrive en 2e position (18%). L’e-commerce est par contre en perte de vitesse. S’il concernait près de 50% des start-up présentes dans cette liste en 2015, il s’illustre aujourd’hui dans seulement 14% d’entre elles.

Le Luxembourg est sur la bonne voie

Le Grand-Duché est le grand absent de l’étude de Tech Tour Growth 50. Aucune de ses start-up n’est présente sur la liste, ni même parmi les 284 pépites européennes considérées de grande taille.

«Les critères de sélection sont très axés sur les aspects financiers pour montrer que ces entreprises sont bien engagées dans une phase de montée en puissance», explique James Burnham, un des responsables de la sélection Tech Tour Growth 50. «Toutefois, une entreprise comme Doctena est certainement sur la bonne voie pour rejoindre notre classement.»