Présent au Salon du Bourget, Étienne Schneider a signé mardi un accord avec l’ESA qui crédibilise encore un peu plus l’initiative Spaceresources.lu destinée à exploiter les ressources présentes sur et dans les astéroïdes. (Photo: Twitter / Étienne Schneider)

Présent au Salon du Bourget, Étienne Schneider a signé mardi un accord avec l’ESA qui crédibilise encore un peu plus l’initiative Spaceresources.lu destinée à exploiter les ressources présentes sur et dans les astéroïdes. (Photo: Twitter / Étienne Schneider)

Alors que plusieurs acteurs majeurs du secteur privé ont d’ores et déjà rejoint l’initiative Spaceresources.lu, le secteur public s’apprête à en faire de même. C’est le sens du moins de la signature, ce mardi dans les allées du 52e Salon du Bourget, d’une déclaration commune entre le gouvernement luxembourgeois et l’Agence spatiale européenne (ESA) portant sur «les activités futures concernant les missions liées aux astéroïdes, les technologies associées et l’exploration et l’utilisation des ressources spatiales».

Discuté en coulisse «depuis un an de manière informelle dans le cadre d’un groupe de travail», selon l’entourage d’Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, le texte ne prévoit rien d’autre que la mise en place d’un partenariat visant à la fois à «la classification des astéroïdes (…), les méthodes pour étudier le contenu des astéroïdes et examiner les technologies pour l’extraction in situ», mais aussi et surtout «à évaluer les missions futures en particulier au niveau national pour aider à définir les exigences spécifiques liées à l’autorisation et à la supervision par un État et aux questions réglementaires».

Une étape importante dans la reconnaissance de l’initiative Spaceresources.lu.

Étienne Schneider, ministre de l’Économie

Autrement dit, aider à la mise en place d’un cadre réglementaire destiné à déterminer les responsabilités applicables à tous les acteurs du «new space», actuels ou futurs. Des agences spatiales étatiques donc, mais aussi les entreprises privées désireuses d’explorer, puis d’exploiter les ressources présentes hors de l’atmosphère terrestre.

Considérée du côté grand-ducal comme «une étape importante dans la reconnaissance de l’initiative Spaceresources.lu», cette signature devrait permettre un renforcement de la crédibilité du projet luxembourgeois au niveau international. Mais aussi et surtout «attirer de nouvelles sociétés internationales sur notre sol», selon les espoirs du ministère du boulevard Royal qui entend bien voir le nombre de sociétés internationales désireuses de tirer profit de ce nouveau marché grossir dans les prochaines années. Un an et demi après son lancement officiel, l’initiative Spaceresources.lu a attiré deux sociétés américaines – Deep Space Industries et Planetary Resources, une japonaise – iSpace – et une allemande – Blue Horizon.

Pour l’ESA, la collaboration renforcée avec le Luxembourg vise officiellement à «favoriser les connaissances scientifiques en développant l’innovation technique, à inspirer les gens et à renforcer la coopération internationale pacifique». Mais aussi et surtout à faire de l’Agence spatiale européenne «une force inspirante à l’échelle mondiale». Comprenez que l’ESA entend prendre une longueur d’avance sur ses homologues américaine et chinoise, qui ne cachent pas leur intérêt pour l’exploitation des ressources spatiales. Selon Jan Wörner, directeur général de l’ESA, cité dans le communiqué, «l’initiative luxembourgeoise incarne parfaitement ma vision de l’espace 4.0 à la fois comme exemple et moteur du nouveau paradigme de la conduite des activités spatiales».