Les nouvelles technologies qui apportent de la sécurité, comme le «head-up display», sont de plus en plus recherchées. (Photo: Licence C.C.)

Les nouvelles technologies qui apportent de la sécurité, comme le «head-up display», sont de plus en plus recherchées. (Photo: Licence C.C.)

L’Autofestival 2018, c’est maintenant. D’ici le 5 février, les concessionnaires luxembourgeois mettront tout en œuvre pour attirer les amateurs de voitures dans leurs show-rooms. Mais qu’attendent réellement les automobilistes d’une nouvelle voiture aujourd’hui?

Président de l’Association des distributeurs automobiles luxembourgeois (Adal) et administrateur délégué du groupe Arnold Kontz, Benji Kontz pointe trois grandes tendances: «Un intérêt toujours croissant pour les SUV, qui permettent une assise plus haute et du volume supplémentaire, un rééquilibrage entre essence et diesel, alors que le second était largement majoritaire dans le pays, et un intérêt croissant pour les motorisations alternatives (plug-in hybride, électrique).»

Le diesel fait débat

«La catégorie reine au Luxembourg reste le SUV, note aussi, sans hésiter, Olivier François, responsable de la communication du concessionnaire multimarques Autopolis (Opel, Volvo, Fiat, Hyundai, etc.). Nous observons de plus en plus de demandes à ce niveau, et les constructeurs proposent aussi beaucoup de nouveautés dans cette catégorie.»

Il note aussi une évolution en faveur de l’essence par rapport au diesel. Une tendance qui n’est cependant pas généralisée. Chez Rodenbourg (Peugeot, Kia), par exemple, ce n’est pas le cas. «Non, malgré le dieselgate, nous ne ressentons pas ce basculement», commente Anastassia B., responsable marketing.

Par contre, au niveau de la marque Kia, elle observe une demande croissante pour les modèles hybrides et électriques, pour lesquels la marque coréenne a fait beaucoup d’efforts. «Il est indéniable que le SUV est à la mode, mais au sein même de ce segment, ce que nous observons à travers notre gamme Peugeot, c’est un souci des clients pour le design et la technologie», poursuit la responsable marketing.

Chez Bilia-Emond (BMW), Baptiste Vallin, directeur opérationnel, constate que les clients s’intéressent effectivement à la question du diesel, mais continuent quand même à acheter ce type de motorisation dès que le kilométrage annuel devient important. «Ils se posent quand même la question, ce qui n’était pas le cas auparavant.»

Il y a vraiment une demande pour de plus en plus d’options.

Baptiste Vallin, directeur opérationnel Bilia-Emond

Il remarque aussi que les clients BMW, face aux contraintes de limitation de la vitesse, recherchent davantage de confort intérieur. «Il y a vraiment une demande pour de plus en plus d’options», confirme-t-il.

Les nouvelles technologies, qui simplifient et sécurisent la conduite, sont aussi dans le viseur des candidats à l’achat d’un nouveau véhicule. «Mais c’est surtout vrai dans le haut et le moyen de gamme. Ça l’est moins au niveau des petites motorisations, mais ça n’empêche pas nos clients dans cette gamme de s’y intéresser.»

Ceci dit, il faut aussi du temps pour que ces nouveautés s’imposent. «Actuellement, les nouvelles technologies concernant les franchissements de lignes ne sont pas encore très populaires. Par contre, le ‘head-up display’ – transcription des informations du tableau de bord sur le pare-brise pour ne pas quitter la route des yeux –, dont personne ne voulait entendre parler il y a quelques années, est désormais devenu incontournable», souligne encore Baptiste Vallin.