Les chalets ouvriront vendredi, sauf ceux de la place de Paris et de la Roude Pëtz, qui le feront dès ce jeudi. (Photo: Maison Moderne / Archives )

Les chalets ouvriront vendredi, sauf ceux de la place de Paris et de la Roude Pëtz, qui le feront dès ce jeudi. (Photo: Maison Moderne / Archives )

Illuminations, chalets, patinoire, odeur de vin chaud à la cannelle... Les ingrédients des animations de fin d’année sont connus, mais aussi attendus. À Luxembourg, elles débuteront concrètement ce jeudi, avec le coup d’envoi des Winterlights 2018. Jusqu’au 13 janvier, 540.000 ampoules aideront à créer la féerie de Noël dans les rues et sur les places, tous les soirs entre 18h et 1h. Cette année, on pourra découvrir 249 nouveaux éléments sous 20 décors différents. Mais les Winterlights, c’est aussi 45km de guirlandes, 36 sapins et 220 arbres décorés, ainsi que 50 éléments suspendus au-dessus de la voirie...

Éviter la concurrence

À partir de vendredi, on pourra aussi patiner au Knuedler on Ice sur la place Guillaume II (jusqu’au 6 janvier) et déambuler entre les 130 chalets des marchés de Noël: place de la Constitution, place d’Armes, square Jan Palach, place de Paris et Roude Pëtz (qui ouvrent ce jeudi déjà), dans la Grand-Rue... La grande nouveauté, comme l’a souligné le premier échevin Serge Wilmes (CSV), «ce sera le marché de la place du Théâtre, dédié aux produits et à l’artisanat locaux». Un marché couvert notamment animé par l’association Lët’z Go Local.

On attend donc pas mal de monde en ville au cours des prochaines semaines. Tout profit pour les commerçants forains, évidemment. Et pour les commerçants de la capitale? C’est en tout cas le souhait des autorités communales.

Notre but est de créer un parcours dans la ville, afin de la découvrir dans la convivialité.

Laurent Schwaller, coordinateur, Ville de Luxembourg

«Il y a une sélection qui est faite au niveau des chalets, avalisée par le collège échevinal, afin d’éviter trop de concurrence entre ce qu’on y vend et ce que proposent les commerçants», explique Laurent Schwaller, de la coordination espaces publics, fêtes et marchés de la Ville.

«On veille aussi à éviter le plus possible d’avoir deux fois les mêmes choses proposées. Notre but est de créer un parcours dans la ville, afin de la découvrir dans la convivialité. On espère que cela profite à nos commerçants, évidemment, d’autant qu’ils ont aussi des possibilités d’installer leur chalet sur leur trottoir. Alors que les marchés de Noël de Luxembourg étaient très locaux, on attire de plus en plus de monde venu de loin: de Trèves, de Metz... Je ne pense pas que l’on peut s’en plaindre.»  

Une période cruciale

Pour nombre de commerçants, le mois de décembre est crucial pour le chiffre d’affaires. «Pas seulement le mois de décembre, mais aussi novembre, et, pour certains, déjà octobre», souligne Anne Darin, directrice de l’Union des commerçants de la Ville de Luxembourg.

«Bien entendu, il peut y avoir des différences importantes d’un secteur à l’autre. Dans le domaine des goûts et des saveurs, la fin d’année peut peser 20 à 30% du chiffre d’affaires annuel. Ce sera plus de l’ordre de 15 à 20% dans le secteur de la mode et des accessoires. Pour les restaurants, c’est aussi important, car il y a de nombreux repas d’entreprise. Et puis, il reste le secteur du jouet. Là, les fêtes représentent jusqu’à 50% du chiffre de l’année.»

Notre but commun est de créer une belle ambiance, propice au shopping, et qui attire du monde.

Anne Darin, directrice de l’Union des commerçants de la Ville de Luxembourg

Dans ce contexte, les marchés de Noël de la Ville sont ultra-importants. «Nous en sommes partenaires et joignons nos forces à celles de la Ville et des commerçants forains pour faire de cette période une réussite», poursuit Anne Darin. «Notre but commun est de créer une belle ambiance, propice au shopping, et qui attire du monde. C’est pour cela que nous avons évidemment voulu collaborer au nouveau marché de la place du Théâtre. Cela s’inscrit dans cette volonté de rendre attractifs, via des nouveautés, des endroits secondaires, un peu excentrés. Tout comme nous sommes aussi partenaires de la patinoire du Knuedler.»

Et même les chalets qui vendent du vin chaud, des huîtres, des toasts au foie gras... ne sont pas des concurrents. «La première semaine, cela impacte un peu les restaurants, car les clients ont envie d’aller manger dans les chalets qui viennent d’ouvrir. Mais cela se lisse sur l’ensemble de la période. D’autant que les restaurateurs peuvent aussi organiser sur leur terrasse des animations spéciales afin d’attirer les clients.» Ce qu’ils ne se privent pas de faire.