Le marché de Noël a ouvert vendredi à Luxembourg sur les places d'Armes et de la Constitution. (Photo: Ville de Luxembourg / Sabino Parente)

Le marché de Noël a ouvert vendredi à Luxembourg sur les places d'Armes et de la Constitution. (Photo: Ville de Luxembourg / Sabino Parente)

Le calendrier a repris ses droits alors que la France, la Belgique et leurs voisins vivent encore au rythme de la traque des terroristes impliqués dans les attaques du 13 novembre et de la recherche d'autres cellules actives éventuelles.

Si Lyon a annulé toutes les manifestations liées à la Fête des lumières du 5 au 8 décembre, les marchés de Noël ont été maintenus en France. Les chalets installés sur les Champs-Élysées, qui avaient ouvert le 13 novembre pour être bouclés jusqu'à mercredi dernier, attirent pour l'instant peu de monde, entre les touristes qui ont déserté la capitale et les Parisiens qui peinent encore à reprendre leurs sorties habituelles au milieu des policiers et militaires déployés en nombre, d'après un reportage de l'AFP repris par rtl.be.

Entre sécurité et enjeux économiques, la question de l'annulation a taraudé les maires des villes organisant des marchés de Noël. D'autant que le marché de Noël de Strasbourg, qui draine chaque année 2 millions de visiteurs, a déjà été visé par un projet d'attentat en 2000. Des islamistes installés à Francfort prévoyaient de faire exploser une cocotte-minute pleine d'explosifs en plein cœur de la ville. Dix personnes ont été condamnées fin 2004 par le tribunal correctionnel de Paris à des peines allant de 1 à 10 ans de prison ferme, rappelle lefigaro.fr.

Après avoir clairement envisagé de renoncer à l'édition 2015 du plus vieux marché de Noël de France, le maire de la capitale alsacienne, Roland Ries, a finalement choisi de la maintenir au prix d'un renforcement de la sécurité. Histoire de sauver une manifestation dont les retombées économiques atteignent 250 millions d'euros.

«Prudence et précaution» en Rhénanie

En Lorraine, le vin chaud et les biscuits de Noël embaument déjà les allées entre les chalets. La grande roue à Metz - le deuxième marché de Noël en termes de fréquentation - a entamé son premier tour lundi. Sous haute surveillance évidemment: le préfet de région, Nacer Meddah, avait annoncé la semaine dernière que des «forces militaires supplémentaires» effectueraient des patrouilles aux côtés des forces de la police nationale et municipale, sur instruction du ministère de l'Intérieur, selon le Républicain lorrain.

Côté luxembourgeois, les marchés de Noël de Luxembourg-ville et d'Esch-sur-Alzette ont ouvert ce week-end, avant ceux de Differdange et de Dudelange mi-décembre.

En Belgique, Liège et Namur se pareront des lumières de Noël le week-end prochain.

En Rhénanie-Palatinat enfin, le Weihnachtsmarkt de Trèves était inauguré lundi sur fond de messages rassurants des autorités, rapporte le Trierischer Volksfreund. «Il n'y a pas de danger d'attaque dans les manifestations de ce genre dans la région», assure Lothar Schömann, président de la police de Trèves, répétant les instructions du ministre de l'Intérieur du Land Roger Lewentz la semaine dernière: «prudence et précaution». Pour autant, la présence policière sera renforcée durant le temps de l'avent avec des agents en uniforme et en civil déployés au centre-ville durant les heures d'ouverture du marché de Noël et des patrouilles supplémentaires les samedis de l'avent - mais surtout pour dissuader les voleurs à la tire qui affectionnent ce genre de manifestations. Le dispositif de sécurité n'a pas non plus été étoffé autour des marchés de Noël de Mayence, Kaiserslautern, Worms et Coblence.