Les membres de la conférence des présidents et de la commission des Institutions de la Chambre des députés ont adopté à l’unanimité ce vendredi le projet de résolution concernant les suites à donner au rapport Artuso, traitant du comportement de l’administration grand-ducale face aux persécutions antisémites perpétrées au Luxembourg entre 1933 et 1941.

Dans cette résolution, qui sera votée mardi en séance plénière, la Chambre des députés affirme qu’elle «reconnaît et déplore profondément les souffrances infligées à la communauté juive, à ses membres luxembourgeois et étrangers, durant l’occupation nazie du Luxembourg».

Actes fautifs et responsabilité engagée

Dans ce sens, elle exprime ses excuses à cette même communauté juive «alors que du fait des actes fautifs commis, la responsabilité de l’autorité publique luxembourgeoise se trouve engagée».

Enfin, la Chambre des députés rappelle «l’importance de poursuivre les recherches historiques, notamment dans le but de perpétuer le devoir de mémoire pour éviter l’oubli de faits dramatiques et marquants de notre Histoire» et prend l’engagement solennel «de faire tout son possible afin que de telles atrocités ne puissent se reproduire, de continuer à défendre avec vigueur les droits de l’Homme et de lutter contre toute forme d’antisémitisme, de racisme et de xénophobie».

Selon le président de la commission des institutions, Alex Bodry, des excuses de même nature de la part du gouvernement devraient suivre le vote de cette résolution par la Chambre.