Les eurodéputés ont cette fois dépassé les nombreuses barrières des lobbyistes concernant le droit d’auteur. (Photo: Licence C.C.)

Les eurodéputés ont cette fois dépassé les nombreuses barrières des lobbyistes concernant le droit d’auteur. (Photo: Licence C.C.)

Les eurodéputés ont finalement voté mercredi en faveur de la très sensible réforme du droit d’auteur, après avoir rejeté une première version le 5 juillet dernier.

Le texte met aux prises les artistes et les éditeurs de presse, d’un côté, et les géants d’internet, de l’autre. Au centre du débat: le prix à payer pour pouvoir diffuser de l’information de qualité sur internet.

La nouvelle version du texte a donc été avalisée par les parlementaires réunis à Strasbourg ce 12 septembre. Ce vote permettra la création d’un nouveau «droit voisin» pour les éditeurs de presse.

Des rentrées importantes

Les agences de presse et éditeurs devraient pouvoir se faire rémunérer pour la réutilisation en ligne de leur production par des sites comme YouTube ou Google. Des gains importants en perspective pour les artistes et les éditeurs de presse.

Le projet n’est pas encore entériné pour autant. Désormais, le Parlement devra négocier avec le Conseil, qui a déjà obtenu un compromis le 25, et la Commission. Mais c’est une étape importante pour la protection des droits d’auteur au niveau européen.

Pour rappel, la Commission des affaires juridiques du Parlement européen avait voté la directive dite «du droit d’auteur dans le marché unique numérique» le 20 juin dernier et attendait l’aval du Parlement début juillet.

Mais à la suite d’un puissant lobbyisme des Gafa, l’assemblée avait finalement dit non. Sur les 627 eurodéputés, 318 avaient voté contre le texte, 278 pour et 31 s’étaient abstenus.