Le Mouvement 5 étoiles et son leader Alessandro Di Battista se placent en tête des premiers résultats. (Photo: Licence CC)

Le Mouvement 5 étoiles et son leader Alessandro Di Battista se placent en tête des premiers résultats. (Photo: Licence CC)

Comme un air de déjà-vu. Alors que l’Allemagne s’apprête enfin à disposer d’un gouvernement après cinq mois d’instabilité et de négociations, sur fond de montée historique d’un parti populiste, l’Italie se réveille en ce lundi matin sans majorité claire.

Le scrutin législatif, organisé ce dimanche 4 mars pour élire pour les cinq prochaines années les 630 membres de la Chambre des députés et les 315 membres du Sénat, n’a pas permis de désigner un vainqueur net. L’ancien Cavaliere, Silvio Berlusconi (81 ans), n’aurait en tout cas pas réussi un grand retour escompté. D’après les premières estimations, son parti Forza Italia ne recueille que 15% des voix. Son allié de la Ligue du Nord n’engrange que 16%. Pas de quoi dégager une majorité. 

Le parti démocrate de l’ancien Premier ministre, Matteo Renzi, pointe à 20%. Un revers qui pourrait le plonger dans l’opposition.

Face à cette baisse des partis traditionnels, la formation anti-européenne et «anti-système», le Mouvement 5 étoiles, recueille près de 32% des voix. Fondé en 2009, le parti qui rassemble les voix des électeurs désabusés adapte au fur et à mesure son discours, comme l’idée de sortir de la zone euro via un référendum qui fut un temps évoquée avant d’être retirée. Un opportunisme qui lui a permis de prendre le pouvoir dans des grandes villes, dont Rome. Cette arrivée éventuelle au pouvoir sur le plan national s’effectue alors que différents responsables ont dû quitter ou ont choisi de quitter le navire.

Reste que, selon son responsable Alessandro Di Battista, le Mouvement 5 étoiles apparaît comme incontournable durant la première phase de négociations.

46 millions d’électeurs étaient appelés à voter dimanche. Le taux de participation à 19 heures était de 57%.