Interrogée par la député CSV Diane Adehm sur l’utilisation du logiciel informatique «Logib-Lux» destiné à évaluer les différences salariales entre hommes et femmes, la ministre de l’Égalité des chances, Françoise Hetto-Gaasch (CSV) en a profité pour faire un point général sur le sujet. Selon la ministre, l'écart salarial de genre se situe toujours entre 10% et 12% et ne serait pas toujours le résultat d’une intention délibérée de la part de l’employeur.

Ces résultats se basent sur l’utilisation de ce logiciel par 17 entreprises de plus de 50 personnes depuis son entrée en fonction en 2009. Des entreprises qui l’ont intégré dans le cadre de leur participation au programme «actions positives» du ministère de l’Égalité des chances (MEGA) visant justement à s’attaquer aux différences salariales au travail. «Les entreprises sont obligées de prendre des mesures adéquates afin de remédier à l'écart existant, précise Françoise Hetto-Gaasch dans sa réponse. Pour ce faire, elles disposent d'un délai de deux ans à partir du moment où elles auront déposé leur plan d'actions dans le cadre du programme des actions positives.»

Une traçabilité obligatoire

D’autres entreprises pourraient avoir eu recours à l’outil informatique depuis le site Internet du MEGA, mais la traçabilité du téléchargement n’est pas possible, indique la ministre. Pour pallier ce manque de visibilité, Françoise Hetto-Gaash, convaincue que le logiciel a déjà produit des effets positifs, envisage d’en rendre l’utilisation obligatoire. «Pour que ce progrès se fasse ressentir au niveau national, je suis en train d'analyser la possibilité de rendre obligatoire l'utilisation du logiciel par toute entreprise installée au Luxembourg devant déposer un bilan en fin d'année.»