Le conseil de gouvernance devra décider samedi s'il suit l'avis du conseil de l'Université, ou s'il fait confiance au rectorat. (Photo: LaLa La Photo / archives)

Le conseil de gouvernance devra décider samedi s'il suit l'avis du conseil de l'Université, ou s'il fait confiance au rectorat. (Photo: LaLa La Photo / archives)

Le vote du budget 2017 de l’Uni s’annonce difficile alors que les tensions entre le rectorat et le reste de l’Université auraient connu leur paroxysme jeudi, lors de la réunion du conseil de l’Université.

Cette instance est composée des doyens des trois facultés (Sciences et Technologie de la communication, Droit d’économie et de finance et Lettres des sciences humaines des arts et des sciences de l’éducation), ainsi que des représentants du corps professoral, des chercheurs et des étudiants. Elle est consultée par le rectorat chaque année au sujet du projet de budget, avant que celui-ci ne soit proposé au conseil de gouvernance, qui le vote.

«Généralement, cet avis est suivi car il représente l’université dans son ensemble», a expliqué à Paperjam Léon Diederich, le représentant du gouvernement auprès du conseil de gouvernance. «Pour l’heure, il ne nous a pas encore été transmis. Je pense qu’il sera présenté oralement samedi, avant le vote.»

Contactée par Paperjam, l’Université a indiqué que les décisions prises par le Conseil de l'université seraient communiquées dans un délai de six jours à la communauté universitaire, comme le précise le réglement, et qu'aucune annonce sera faite d'ici là.

Des critiques qui ne sont pas nouvelles

La pomme de discorde entre le rectorat et les différentes facultés concernerait une réduction de budget quasi générale. Mais le mécontentement des universitaires serait plus généralement lié à un manque de transparence des procédures employées.

En février, deux instituts indépendants rendaient leurs conclusions sur le fonctionnement de l’Uni. Si les experts saluaient le bon environnement pour la recherche, ils pointaient aussi du doigt des lacunes dans l’organisation de l’institution.

Parmi celles-ci, une communication entre les différentes instances de l’Uni déficiente et des procédures de prises de décision pas suffisamment transparentes. «Nous ne pouvons qu’approuver le constat qu’il y a un besoin évident pour l’Université d’augmenter la transparence et l’efficacité en interne», avait d’ailleurs commenté le seul syndicat représenté au sein de la délégation du personnel, l’OGBL.

Hasard du calendrier, le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Marc Hansen, présentera l’avant-projet de loi ayant pour objet l’organisation de l’Université du Luxembourg, lors d’une conférence de presse, lundi.