La banque est détenue par le qatari Precision Capital depuis octobre 2012. (Photo: Maison Moderne /archives)

La banque est détenue par le qatari Precision Capital depuis octobre 2012. (Photo: Maison Moderne /archives)

Récurrente, l’annonce d’un probable rachat de la Banque internationale à Luxembourg (Bil) est revenue sur le devant de l’actualité ce mardi via une annonce de Reuters. 

L’agence de presse indique en effet que Legend Holdings est, selon une source proche du dossier, en négociation pour un éventuel investissement dans la Bil. Et ce pour un rachat des 89,92% des actions de la banque détenus depuis le 5 octobre 2012 par le véhicule d’investissement qatari Precision Capital, agissant sous l’égide de la famille royale du Qatar.

De l’IT à la finance

Toujours selon Reuters, l’opération devrait être bouclée dans les semaines à venir, même si aucun accord définitif n’est acté. L’agence pointe une valeur de la banque, «selon des sources du secteur», entre 1 et 1,5 milliard d’euros. 

Ni Legend Holdings, ni le gouvernement luxembourgeois (qui détient 9,99% des actions) n’ont souhaité commenter cette nouvelle, selon Reuters. Contactée par Paperjam.lu, la Bil ne souhaite pas quant à elle pas se prononcer sur cette rumeur.

Fondée en 1984 par Liu Chuanzhi et des chercheurs appuyés par des financements du Computing Institute de l’Académie chinoise des sciences, Legend Holdings est devenue un important acteur diversifié. Sa stratégie s’oriente d’une part vers des investissements à long terme (dans l’IT, les services financiers, les services innovants, l’agriculture et l’agroalimentaire, ainsi que les nouveaux matériaux), et d’autre part vers des investissements financiers via différents leviers (business angel, venture capital, private equity).   

C’est Legend Holdings qui est ainsi à l’origine du fabricant informatique Lenovo. 

Un candidat pour les 9,99% de l’État?

Cette révélation d’un intérêt chinois pour la banque intervient après l’annonce en avril dernier par Bloomberg d’un éventuel processus de vente. 

Selon les calculs de Paperjam réalisés à l’époque, le rachat par Precision Capital de l’institution lui a déjà rapporté 200 millions d’euros.

Resterait la question de la vente des parts de l’État luxembourgeois. À cette question, le ministre des Finances Pierre Gramegna avait indiqué dans une réponse parlementaire que «le gouvernement n’est en présence d’aucune demande correspondante».